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NetIQ s’adjuge WebTrends au prix fort

L’éditeur s’offre le numéro un de l’analyse du clic pour 1 milliard de dollars par échange d’actions.

Quand on décide d’investir un créneau, il faut y aller à fond “, proclame sans ambages Olivier Thierry, vice-président marketing de NetIQ. Cet éditeur américain entend devenir l’un des acteurs majeurs du marché de l’administration de la plate-forme Windows NT/2000 et de ses applications. Pour concrétiser ses ambitions, NetIQ opte pour une politique intensive de croissance externe. Dernière opération en date : il vient de croquer WebTrends, le leader du marché des outils d’analyse du comportement des visiteurs d’un site web. Montant de la transaction : 1 milliard de dollars par échange d’actions. C’est son deuxième rachat de l’ordre du milliard de dollars réalisé en moins d’un an. En février 2000, il déboursait 1,4 milliard (également par échange d’actions) pour s’offrir Mission Critical Software. Cette précédente opération lui vaut de disposer à son catalogue de solutions de gestion de performance et de la disponibilité des logiciels (base de données, PGI, serveur de messagerie, etc. ) fonctionnant sous le système d’exploitation Windows NT.

NetIQ se place du point de vue de l’utilisateur final

Avec WebTrends, NetIQ rejoint les fournisseurs de solutions d’administration – Candle, BMC, Computer Associates, Tivoli, etc. -, qui, pour mesurer la qualité de service des environnements applicatifs internet, se placent désormais du point de vue de l’utilisateur final. Par examen des fichiers de journalisation des serveurs web, CommerceTrends, le produit phare de WebTrends, analyse les différentes interactions d’un internaute avec les pages HTML du site web surveillé. Une fois couplé à AppManager ou Operations Manager – dont Microsoft a récemment acquis la licence pour lui affecter la gestion des opérations de Windows 2000 – il sera possible de détecter l’origine technique des incidents (chute de performance, service indisponible, etc. ) constatés par le visiteur naviguant sur son browser web. Et ce, sur les rapports de CommerceTrends, réputés pour leur lisibilité. Une technologie de reporting également mise au service de Security Analyzer, la solution de test de vulnérabilité de WebTrends. Laquelle fournit “une analyse passive des failles de sécurité, explique Olivier Thierry, elle deviendra active dès lors qu’on la combinera à notre outil de détection d’intrusion Security Manager “. Si le rapprochement de Security Analyzer et de Security Manager devrait être assez rapide, l’association d’Operations Manager et de CommerceTrends – relevant de deux technologies très distinctes – prendra plus de temps. Le temps peut-être d’amortir les charges d’acquisition qui commencent à peser lourd : le second trimestre fiscal de NetIQ clôturé le 31 décembre dernier, enregistrant une progression de 335 % du chiffre d’affaires à hauteur de 39,6 M$, affiche des pertes nettes de plus de 109 M$.

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Stéphane Parpinelli