Paradoxe. Voilà près de dix ans que le constructeur de boîtiers numériques fait le pari de la TNT. Or, le décodeur pour la télévision numérique terrestre de Netgem a vu le jour seulement en juin dernier. C’est que, entre-temps, la
société créée en 1996 a changé son fusil d’épaule.Depuis l’automne 2004, elle a porté la majorité de ses investissements sur la télévision sur ADSL. A cette époque, Netgem annonce officiellement la signature d’un contrat avec neuf telecom pour la fourniture d’un décodeur de télévision
TNT-ADSL.‘ Historiquement, nous étions positionnés sur la télévision sur IP. Puis, avec l’éclatement de la bulle Internet, nous avons fait le pari de la TNT. Mais le chantier a pris du retard. Le
marché de l’ADSL a été le plus dynamique en France. Si bien que nous y avons engagé nos ressources ‘, explique Joseph Haddad, fondateur de Netgem.Le constructeur de boîtiers numériques arrive sur le marché de la TNT avec un modèle d’entrée de gamme. L’iplayer 4600 est commercialisé au prix conseillé de 69 euros. Il est à ce jour en vente chez Boulanger en distribution
directe. Netgem a également signé un contrat avec Sony, grâce auquel sa technologie est couplée avec certains téléviseurs du Japonais. Conscient de son retard dans ce domaine, Netgem entend développer son portefeuille produits dans les mois à venir.
D’autres canaux de distribution sont à l’étude.
Retrouver l’équilibre financier
Mais déjà, l’activité s’envole. Sur le premier semestre de l’année, le fabricant a engrangé 5,2 millions d’euros de chiffre d’affaires sur la fabrication de terminaux numériques. Soit une progression de 133 % en un an.‘ Avec le déploiement de la TNT et le développement de l’ADSL, nous estimons que notre chiffre d’affaires cette année sera de 30 % à 40 % supérieur à celui de l’année dernière
[11,5 millions d’euros, NDLR]. Mais nous allons surtout renouer avec l’équilibre financier ‘, poursuit Joseph Haddad.Une profitabilité qui dépend en grande partie de l’accord avec neuf telecom. A l’inverse de la Freebox, le terminal développé par Netgem est hybride : à partir d’un décodeur unique, le téléspectateur peut recevoir la TNT et les
chaînes de l’ADSL. ‘ Les clients de neuf telecom ne choisiront peut-être pas de s’abonner à la fois à tous ces canaux. La TNT est aujourd’hui gratuite [12 chaînes émettent déjà et 4 nouvelles stations ont
reçu récemment l’attribution d’un canal par le CSA, NDLR]. Ne pas proposer toute l’étendue des chaînes télévisées, c’est diminuer grandement l’attractivité de l’offre. Pour s’y retrouver, le téléspectateur doit pouvoir recevoir les chaînes
hertziennes historiques via un boîtier ADSL ‘, analyse le PDG de Netgem.Quant à Peaktime, le pôle Services médias de la société, il pourrait également profiter du déploiement de la TNT. Dernièrement, l’heure était plutôt à la restructuration. En juillet 2004, Netgem se séparait des branches Logiciel de
media-planning et Optimisation d’écrans publicitaires de Peaktime. Les deux activités étaient cédées à lAméricain Telmar.
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