Depuis la semaine dernière, Reed Hastings multiplie les déclarations concernant le lancement prochain de Netflix en France. Il dévoile un peu mieux sa stratégie pour notre pays dans une interview accordée au Figaro et publiée ce 1er septembre. Et comme à son habitude, il ne cède pas à la langue de bois.
La première année, son objectif principal sera de consolider son image de marque. Elle bénéficie, soit dit en passant, déjà d’un très bon buzz. Seconde étape d’ici deux à cinq ans, convertir 10% des foyers français. Un chiffre qui correspondrait à un point d’équilibre lui permettant de commencer à être profitable dans tous les pays où il s’installe. « Cela dépend évidemment du développement d’Internet. Notre stratégie repose sur le long terme. (..) Nous savons être patient ».
Le marché français ne serait pas plus difficile que les autres
Quand on l’interroge sur le fait d’échapper à la législation française en installant son siège européen à Amsterdam, Reed Hasting réplique en dégainant les futures productions maisons. Sa société vient en effet d’annoncer le tournage au printemps prochain de la série Marseille en France avec des équipes locales. « Notre intention est de développer des productions françaises qui puissent séduire le monde entier. Cela signifie que nous allons investir, créer des emplois, des opportunités pour des artistes », avance-t-il.
Concernant la difficulté supposée de notre marché à cause de sa législation, Hasting tempère. « En Angleterre, notre concurrent direct BskyB a signé des contrats exclusifs avec six grands studios hollywoodiens. En Allemagne, la télévision publique dispose d’un budget de 8 milliards d’euros pour acheter des contenus », énumère-t-il.
A l’heure du lancement de son service en France, Reed Hastings semble vouloir privilégier l’apaisement. Nons sans rappeler dans le même temps sa prédiction favorite : la fin prochaine de la télévision délinéarisée…
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