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Netflix va se lancer en France à partir du Luxembourg

Le géant américain de la SVoD renonce à établir son siège social dans notre pays pour contourner la législation française. Un sérieux camouflet pour Aurélie Filippetti qui avait tenté de les convaincre du contraire.

Ni les ronds de jambe ni les menaces des autorités françaises n’auront réussi à infléchir les émissaires de Netflix en France. Ils renoncent finalement à installer un siège social dans notre pays et lanceront donc la version française de Netflix à l’automne depuis leur centre européen au Luxembourg. C’est de cette même manière qu’ils étaient arrivés sur les marchés britanniques, irlandais et nordique.

Ce sont Les Echos qui ont révélé la nouvelle ce mercredi 2 avril. Les responsables de Netflix auraient dévoilé leur décision dès la semaine dernière, lors de leurs entrevues avec le président du CSA Olivier Schrameck et la ministre de la Culture Aurélie Filipetti.

Une concurrence déloyale pour les services vidéo français

Netflix fait donc le choix de contourner la législation française comme l’ont fait précédemment avant eux Apple ou Amazon. Ce qui va lui permettre, de pouvoir proposer des prix plus attractifs en ne payant pas la TVA. En outre, il va échapper au décret SMAD qui réglemente les services de médias audiovisuels à la demande. Et donc à toute une liste d’obligations comme celle de payer une contribution à la production audiovisuelle et cinématographique et de respecter un système de quotas d’au moins 40 % d’œuvres françaises. Une véritable concurrence déloyale pour tous les sites en France qui proposent de la SVoD (service de vidéo à la demande sur abonnement) comme Canalplay ou la boxe Videofutur, par exemple. Et le pire, c’est que le futur gouvernement français ne pourra rien y faire : le décret européen anti-contournement étant impossible à appliquer dans les faits.

Voir notre dossier complet sur Netflix.

Source : Les Echos

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Amélie Charnay