Chaque année, les chaînes de télévision achètent de nouvelles séries pour remplir leurs grilles de programmes. Et, elles espèrent toutes séduire les télespectateurs. Netflix, service américain de vidéo en streaming, choisit ce qu’il va diffuser de manière originale. La vice-présidente responsable de l’acquisition, Kelly Merryman, interviewée le 14 septembre 2013 par un site néerlandais a en effet révélé regarder « ce qui marche sur les sites de piratage » pour décider des futures achats.
Ainsi aux Pays-Bas où le site vient de s’implanter, Netflix diffusera Prison Break, très populaire dans ce pays sur les sites de téléchargements illégaux. Rien de répréhensible dans la démarche du service de streaming. Il ne fait que constater la demande sur ces sites et il offre ensuite ce qui marche.
Le piratage crée de la demande
Le directeur général de Netflix, Reed Hastings, est même allé plus loin. Pour le dirigeant, les sites de téléchargements illégaux créeraient même du trafic sur le site de streaming : « Netflix est beaucoup plus facile à utiliser qu’un site de torrents. Vous n’avez pas à gérer de fichiers, vous n’avez ni à les télécharger ni à les déplacer. Vous avez juste à cliquer et à regarder. »
Cela dit, Reed Hastings n’est ni le seul ni le premier à dire que le téléchargement illégal peut rendre service. En février dernier, le réalisateur de Game of Thrones, série télé la plus téléchargée en 2012, avançait que le piratage créait un buzz autour de la série et donnait envie à de nombreux nouveaux spectateurs de la découvrir, légalement cette fois.
Netflix n’est toujours pas disponible en France. Aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, il propose un abonnement mensuel de moins de dix euros qui donne accès à des films et séries « à volonté ».
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Game of Thrones bat le record de téléchargements illégaux, paru le 3/4/2013
« Face au piratage des séries télé, la vidéo à la demande doit innover », paru le 3/9/2007
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