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Netflix s’inquiète de la concurrence grandissante des sites pirates

Dans un document officiel adressé aux actionnaires de l’entreprise, Netflix ne cache pas son inquiétude face à la progression des sites pirates qu’elle considère comme une menace sérieuse.

Le numéro du streaming légal dans le monde évoque l’offre illégale comme un sérieux concurrent. Netflix s’inquiète notamment de la progression des sites pirates dans son rapport annuel.

Les sites pirates, concurrents officiels de Netflix

Comme chaque année, Netflix, ainsi que toutes les entreprises cotées en bourse, doit partager son « 10-K » à la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine. Il s’agit d’un document officiel dont l’objectif est d’aider les investisseurs à recueillir des informations clés sur la société. Dans la rubrique « concurrence » de ce bilan annuel, le piratage est encore une fois évoqué à plusieurs reprises.

Netflix explique que la consommation de contenus vidéos en ligne est un secteur très concurrentiel, évoquant les concurrents légaux, mais aussi illégaux.

« Les différents modèles économiques sur lesquels reposent ces chaînes comprennent des modèles d’abonnement, transactionnels, financés par la publicité et basés sur le piratage. Tous ces éléments ont le potentiel de conquérir des segments significatifs du marché de la vidéo de divertissement […] Le piratage menace également de nuire à notre activité, car sa proposition fondamentale aux consommateurs est très convaincante et difficile à concurrencer : pratiquement tous les contenus sont gratuits. », écrit Netflix.

Une croissance difficile à freiner

Depuis son lancement, Netflix s’est positionné comme une réponse au piratage, en proposant un catalogue important de contenus pour un prix fixe. À l’époque, les sites pirates reposaient sur les torrents, ce qui nécessitait un minimum de connaissance technique et demandait d’attendre que le contenu soit téléchargé.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui où de nombreux sites pirates proposent un catalogue de films et de séries en streaming, comme le font Netflix, Disney+ ou Prime Video. Ajoutez à cela le fait que les sites pirates reposent pour la plupart sur un modèle gratuit, avec publicité, il devient très difficile pour les offres légales de se démarquer.

« À la lumière de l’offre convaincante offerte aux consommateurs, les services de piratage sont soumis à une croissance mondiale rapide, et nos efforts pour empêcher cette croissance pourraient s’avérer insuffisants », note Netflix.

Les inquiétudes exprimées par Netflix sont donc réelles. Pourtant, Reed Hastings, co-fondateur de Netflix, ne considérait pas les sites pirates comme des concurrents sérieux il y a une dizaine d’années, comme le souligne cette phrase prononcée par le PDG dans une interview en 2013 :

« Certes, il y a du torrenting qui se pratique, et c’est vrai partout dans le monde, mais une partie de cela ne fait que créer de la demande […] Netflix est tellement plus simple que le torrenting. Vous n’avez pas besoin de gérer des fichiers, vous n’avez pas besoin de les télécharger et de les déplacer. Il vous suffit de cliquer et de regarder. »

Pour rester compétitif, Netflix a lancé son offre « Standard avec pub », qui semble avoir trouvé son public. N’hésitez pas à nous dire en commentaire si vous utilisez plutôt l’offre légale ou illégale de vidéos à la demande, ou un mélange des deux.

Découvrez : les sites pirates les plus surveillés par les autorités

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Source : TorrentFreak


Gabriel Manceau
Votre opinion
  1. Netflix est trop cher, et ne propose pas de contenu qui vaut le dixième du prix réclamé.
    La même pour Disney+ et prime vidéo, normal que les gens se rabattent sur les sites pirates, leurs offres avec pub à eux sont gratuites…

  2. Conquérir les clients, les enfermer, les rendre dépendants, et faire grimper les prix… ils pensaient que cela allait durer sur le long terme?
    Plus les tarifs vont grimper (faute de concurrence qu’ils auront tuée), plus le piratage reprendra le dessus.

  3. Des tarifs de plus en plis élevés, ou un tarif moins cher mais avec de la pub à la tonne…
    Et on s’étonne que des personnes se tournent vers un service gratuit avec de la pub…
    A vouloir avoir le beurre et l’argent du beurre, on finit par tout perdre…

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