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Netflix revendique plus de 1,5 million d’abonnés en France

Le PDG Reed Hastings, de passage à Paris, a fini par divulguer ses résultats dans notre pays. Ils confirment la percée rapide de Netflix, au détriment de son principal rival CanalPlay.

« Nous ne donnons jamais le nombre d’abonnés par pays hors des Etats-Unis ». C’est la réponse immuable que nous avons obtenue auprès des porte-paroles de Netflix en France depuis son lancement au mois de septembre 2015. Ce qui n’empêchait pas les sociétés d’études de faire des extrapolations. Ainsi, Future Source Consulting estimait que le service de SVoD comptait 1,4 million de souscripteurs au mois d’avril dernier. Un chiffre proche de la vérité.

100 millions d’abonnés dans le monde

Le PDG de Netflix Reed Hastings a révélé au Monde, lors d’un passage éclair dans notre capitale, qu’il s’apprêtait à fêter le 100 millionième abonné dans le monde dont « plus de » 1,5 million en France. Il n’a pas précisé, en revanche, la proportion d’engagements payants sur le total. Rappelons en effet qu’il est possible d’essayer gratuitement le service durant un mois.

Plus de 1,5 million d’abonnés français, c’est un chiffre en-dessous des prévisions les plus optimistes qui envisageaient que Netflix puisse atteindre les 1,8 million dès 2016. Mais cela reste une excellente performance pour un service déployé il y a moins de deux ans. Le service de streaming musical Spotify, présent depuis 2010 en France, serait loin d’atteindre le million d’abonnés payants dans notre pays : il n’atteignait que 650 000 clients premium fin 2015. Et le deuxième acteur SVoD du marché, CanalPlay, ne dénombrait que 620 000 abonnés fin septembre 2016. Un chiffre qui a probablement évolué depuis mais sur lequel le groupe Canal Plus ne souhaite plus communiquer.

C’est donc une belle victoire pour Netflix mais qui donne en partie raison aux esprits chagrins qui craignaient que l’Américain ne domine rapidement le marché français au détriment des acteurs nationaux. Le tableau reste à nuancer dans la mesure où le service a financé des oeuvres dans notre pays, dont la  la série Marseille. Reed Hastings a assuré, toujours au quotidien Le Monde, qu’il investira 40% de plus dans les contenus français en 2018. Outre Osmosis, la prochaine série en chantier, il devrait financer deux autres productions.

Revenant sur la polémique cannoise qui a abouti à ne plus sélectionner à l’avenir de longs métrages ne sortant pas en salles, le PDG de Netflix s’est montré confiant dans le fait de pouvoir un jour sortir simultanément ses productions sur grand écran et sur sa plateforme. Une nouvelle déclaration de guerre à notre chronologie des médias.

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Amélie Charnay