Il y a cinq ans le streaming représentait moins de 35% du trafic internet fixe total en Amérique du Nord aux périodes de pointe le soir. La dernière étude Sandvine fait état d’une progression vertigineuse puisqu’il accapare désormais près des ¾ du trafic descendant, 70% pour être exact. Trois acteurs dominent la situation : les services Netflix (37,1%), YouTube (17,9%) et Amazon Video (3,1%).
Le partage sur BitTorrent, en revanche, continue de décliner et ne pèse plus que 5% du total contre 7% l’année dernière. Notons également la percée d’iTunes qui représente 2,79% du trafic désormais.
Voir le tableau ci-dessous :
Les réseaux sociaux pèsent de plus en plus lourds
Sandvine a étudié d’autres régions du globe avec des résultats parfois surprenants. Au Moyen-Orient, Instagram est ainsi responsable de 10 % du trafic à lui tout seul. Et si l’on ajoute Facebook et WhatsApp, ce chiffre monte à 25%. Le géant des réseaux sociaux et ses diverses applications représentent donc un quart de la consommation de bande passante dans cette région. Un chiffre qui démontre bien que ces applications servent de moyens privilégiés de communiquer dans des pays jeunes et parfois instables.
On retrouve d’ailleurs WhatsApp, qui atteint le chiffre de 10% en Afrique depuis qu’il propose l’appel vocal. Une donnée qui démontre l’importance de proposer des connexions à Internet partout dans le monde pour faciliter la communication autrement que par le traditionnel réseau téléphonique.
Mais dans les pays développés, les applications et sites Web sociaux aussi ont pris la main sur les communications plus classiques. Ainsi, en Amérique du Nord, Facebook se taille la part du lion avec 2,53% du trafic descendant.
La bande passante, une ressource à économiser ?
La montée en puissance des services de streaming (et des réseaux sociaux) fait que Dave Caputo, le PDG de Sandvine, constate une nécessité de plus en plus prégnante : “cela souligne davantage tout à la fois le rôle croissant que ces services de streaming jouent dans la vie des utilisateurs, et aussi le besoin de ces fournisseurs de service d’avoir des solutions pour fournir une expérience de qualité aux utilisateurs”. Autre manière de reposer la question de l’évolution des réseaux et par la banque de reparler de la neutralité du Net et des possibilités techniques offertes.
Mais l’étude de Sandvine donne peut-être un début de réponse. Elle indique en effet que la sortie de Windows 10 n’a eu aucun impact sur le trafic mondial. Non pas parce que personne n’a adopté le dernier OS de Microsoft, les chiffres prouvent le contraire, mais simplement parce ces mises à jour ont été déployées intelligemment et très progressivement. Microsoft a en effet mis en place des vagues de déploiement, en évitant les “heures de pointe” sur le Net…
Comme pour l’eau ou l’électricité, il va peut-être falloir apprendre à gérer la bande passante avec précaution et parcimonie…
Source :
Sandvine
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