Toléré jusqu’ici, le partage de compte a largement contribué au succès de Netflix. Fort de 200 millions d’utilisateurs le service de SVOD ne verrait plus la générosité de ses souscripteurs d’un si bon oeil. Un test repéré par le site GammaWire forcerait les utilisateurs à s’authentifier pour pouvoir continuer à utiliser le service.
Selon les représentants de la plate-forme, interrogés par The Verge, il s’agit surtout de renforcer la sécurité et de prévenir l’utilisation frauduleuse de quelques comptes. « Le test est fait pour être sûr que les personnes qui utilisent des comptes Netflix sont autorisées à le faire », explique un porte-parole de la société californienne.
Nouvelles restrictions ou protection supplémentaire ?
Concrètement, la procédure ressemble à une authentification à deux facteurs. Au moment de lancer le service, un message demande à l’utilisateur de vérifier son compte. Pour s’exécuter, celui-ci dispose de quelques minutes pour renseigner le code que Netflix a envoyé sur son mail. Pratique lorsqu’on est le propriétaire du compte, beaucoup moins lorsqu’on le partage avec quatre autres amis.
Netflix réfute l’idée selon laquelle il ferait la chasse au partage de comptes et de fait, il sera toujours possible de partager le code reçu avec ses proches. Néanmoins, il s’agit d’un premier coup de boutoir contre une pratique largement répandue sur laquelle le service entretient volontairement un certain flou.
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En effet, dans ses conditions générales, Netflix précise que l’utilisation de la plate-forme est « personnelle, à but non commercial et qu’un compte peut être partagé avec les membres d’un même foyer ».
Cette définition assez vague, conjuguée à l’option multi-écran et au fait que le service n’a jamais mis en place de technique pour vérifier l’identité de chaque utilisateur a facilité la pratique du partage de compte.
Or selon plusieurs analystes, tels que le cabinet Parks Associates, le manque à gagner en raison du piratage et du partage de comptes pourrait s’élever à neuf milliards de dollars.
Si l’on ajoute à cela la montée en puissance de certaines plates-formes concurrentes, comme Disney+ qui vient de dépasser les 100 millions d’abonnés, il est facile de comprendre pourquoi Netflix hésite à sonner la fin de la récréation.
Source : The Verge
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