Aux Etats-Unis, Netlfix concentre plus d’un tiers du trafic internet américain. Ce n’est pas encore le cas en France mais sa progression est impressionnante. L’année dernière, l’Arcep révélait qu’il représentait 9% du trafic dans notre pays en 2016. Une proportion qui passe à 14% en 2017. Ces chiffres sont tirés des déclarations des quatre principaux opérateurs (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR).
Quatre acteurs concentrent 50% du trafic
La tendance est également toujours à la concentration du marché entre un petit nombre de fournisseurs de contenus : Google, Netflix, Akamaï et Facebook cumulent à eux seuls 50% du trafic. S’ils se retrouvent en tête du classement, c’est parce qu’ils diffusent des vidéos. Pour Google, il s’agit principalement du trafic généré par YouTube. Pour Facebook, cela s’explique par la montée en puissance de ses Live, la quantité de vidéos postées sur le réseau social et la généralisation des chats vidéo via des applications comme Messenger ou WhatsApp. Quant à Akamaï, il est spécialisé dans la mise en cache de contenus stockés dans des serveurs au plus près de l’internaute et compte de nombreux gros éditeurs gourmands en bande passante comme Apple.
On notera, par ailleurs, que le trafic entrant des quatre principaux FAI est passé de 8,4 Tbit/s fin 2016 à 12,1 Tbit/s. Ce qui représente une augmentation de 44 % en moyenne. C’est énorme et cela oblige les opérateurs à doper leurs capacités à l’interconnexion. « Les capacités installées à fin 2017 sont estimées à 30,7 Tbit/s), soit un facteur de 2,5 par rapport au trafic entrant », souligne l’Arcep dans son rapport sur l’Etat d’Internet publié ce jour.
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