En direct de la Silicon Valley
Installée en Californie depuis quelques semaines dans les anciens locaux de Thomson Cetia, la société française NetCentrex est issue du Cnet de Caen.
Elle vient de lever 78 millions de francs de capital risque.
Parmi ses investsisseurs, le fonds Télécoms d’Intel notamment. NetCentrex a été créée par Olivier Hersent autour d’un produit original de commutateur de services vocaux sur IP, qui gère séparément les signaux de contrôle et l’acheminement des flux de données.
A l’occasion de son second tour de table qui lui a permis de lever 12,5 millions de dollars de capital-risque, Olivier Hersent a expliqué: “Nous nous installons aux Etats-Unis non seulement pour vendre ce produit, mais aussi pour mettre en place un centre d’application de services vocaux sur IP, c’est-à-dire un véritable service bureau de téléphonie sur IP identique à ce qu’étaient les Centrex sur le réseau commuté.”
Dépassant la simple liaison vocale de poste à poste sur IP, NetCentrex est aujourd’hui le seul à proposer une gamme de services IP (audioconférence, messagerie vocale, identification de l’appelant, renvoi d’appel…) à des entreprises disposant seulement d’un accès à Internet, sans installation supplémentaire pour l’entreprise. “Cette solution,précise Olivier Hersent, permet aussi de gérer un numéro de téléphone unique partout dans le monde, pourvu que l’on ait un accès IP.”
L’objectif est d’atteindre aux Etats-Unis au moins cinquante mille clients abonnés au service d’ici à la fin de l’année 2000, sans compter les systèmes vendus à des fournisseurs d’accès à Internet ou des opérateurs. Pour Olivier Hersent, l’évolution de NetCentrex passe donc par une présence importante aux Etats-Unis, mais en maintenant la cohésion de l’entreprise entre la France et la Californie, malgré dimportants décalages culturels et économiques.
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