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Net4Music : Un Français au Nasdaq

C’est ce mois-ci que la start-up entrera au Nasdaq, après seulement un an d’activité. L’objectif pour la start-up est de s’imposer comme LE distributeur mondial de partitions musicales.

” Net4Music Corporation deviendra, à très court terme, la plate-forme interactive leader de la diffusion de partitions musicales “et ce, grâce à ” son avancée technologique indéniable en matière de numérisation et de distribution sécurisée des contenus “. C’est le pari de son futur CEO, François Duliège. Futur ? Oui, car la société française est en passe de réaliser une très belle opération capitalistique “industrielle ! “, s’empresse de rappeler le PDG de l’actuelle Net4Music.En effet, la start-up, fondée en décembre 1999, finalise sa fusion avec la société nord-américaine Coda Music Technology (cinquante salariés ; chiffre d’affaires de 7,9 millions de dollars) par le biais d’une opération appelée Reverse Take Over. Coda (Nasdaq : COMT) acquiert ainsi l’ensemble des actions de Net4Music et, après effet dilutif, Net4Music prendra le contrôle pour donner naissance à une nouvelle entité du nom de Net4Music Corporation. François Duliège y occupera la fonction de CEO, tandis que l’actuel patron de Coda prendra la présidence de la division Coda, intégrée au nouveau groupe.Une belle aventure pour cette société qui a su, en moins d’un an, s’ancrer solidement sur le marché de la distribution de partitions musicales, qui génère chaque année près d’1 million de dollars de recettes, selon le Musical Merchandise Review. Après trois levées de fonds (dont la dernière d’un montant de 17 millions de dollars, bouclée en mai) et un rachat, celui de la société lyonnaise Informusique, Net4Music dispose à ce jour de 50 000 titres (avec un renouvellement mensuel de 10 000 titres).” C’est à présent,explique François Duliège, que nous entamons réellement la phase agressive de notre développement par la mise en place de nouveaux outils “ et par la signature d’accords d’envergure avec une major de l’industrie musicale.

Numériser 10 % du catalogue EMI avec le futur standard Final

” Nous avons signé un accord exclusif avec EMI, au terme duquel nous nous engageons à numériser les partitions de 100 000 titres de leur catalogue qui en compte 1,1 million dans sa totalité. “L’idée étant de numériser, à terme, l’ensemble du catalogue.Cet accord va permettre à la société d’édition de partition d’imposer un outil standard de numérisation au niveau B-to-B-Final, développé par la société Coda et déjà utilisé par 50 % de la communauté mondiale de musiciens ?” et à la major de disposer d’un catalogue de partitions numérisées exploitables sous de multiples formes (produits dérivés notamment). En effet, le logiciel Final autorise la transposition automatique (pour tous les types d’instruments et toutes les clés) et permet d’imprimer les partitions électroniques sécurisées.Autre outil, développé également par Coda, le logiciel d’accompagnement Smart Music se définit comme“un karaoké intelligent “. Il permet aux musiciens de jouer avec un accompagnement (5 000 accompagnements disponibles à ce jour) s’adaptant à la vitesse d’exécution de son propre instrument. Si actuellement, la commercialisation de l’outil est traditionnelle, c’est-à-dire off line, un modèle de vente par téléchargement est étudié pour être opérant à compter du mois de janvier prochain.S’imposer comme le distributeur incontournable, sécurisé et payant“Notre objectif est d’intégrer verticalement l’ensemble de la chaîne de distribution musicale, de l’éditeur au consommateur final et ce, en imposant Final comme standard de numérisation et Smart Music comme standard de production et de distribution sécurisée.”Et François Duliège de rappeler le modèle économique adopté par la société depuis un an : excepté les prestations B-to-B pour les majors, son activité“repose avant tout sur la distribution sécurisée d’oeuvres musicales directe entre producteurs et consommateurs “. Pour ce faire, lartiste envoie ses partitions à la société qui les sécurise avec le système de gestion de la propriété intellectuelle Inter Deposit Digital Number (IDDN), ce qui entraîne un coût pour le musicien de 7 dollars par pièce. Après mise en ligne, le musicien est rétribué à hauteur de 40 % des recettes générées sur ses titres.“Un modèle économique qui nous ouvre les portes du Nasdaq et un bel avenir “, conclut le futur CEO, ravi.

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Amaury Mestre de Laroque