” Nous travaillons depuis plus d’une année sur la commercialisation de notre plate-forme technique, utilisée en interne, pour proposer les services d’agrégation de contenus Net2one Search et Content4Web aux webmasters. Le résultat est Net2one technologies, le pôle chargé de vendre notre solution d’envoi de newsletters personnalisées sous marque blanche “, explique le cofondateur de Net2one Jérémie Berrebi.En termes de performances, la plate-forme autorise l’envoi de 250 000 lettres d’information en trente minutes, grâce notamment à une infrastructure dédiée de 40 serveurs en grappe fonctionnant sous Microsoft Windows NT, Windows 2000 et Linux.” En matière de services évolués, nous avons beaucoup travaillé sur les interfaces marketing afin de permettre à nos clients de créer des profils types d’utilisateurs et de cibler la publicité. Une valeur ajoutée qui fait passer la valeur d’un abonné de 1,5 franc à 35 francs en moyenne “, poursuit Jérémie Berrebi. Cette centrale d’alerte éditoriale, permet en effet à des clients externes de créer des profils, de réaliser des sondages, de cibler la publicité et de distribuer rapidement les lettres d’information auprès des abonnés.Des fonctionnalités plus fines viennent étoffer le produit comme le paramétrage par mots-clés de la centrale, les statistiques de consultation et la traçabilité des articles les plus cliqués .Côté éditeur, la solution permet de réaliser des lettres d’information personnalisées alimentées par près de 2 400 sources de contenus. Autre possibilité offerte, n’agréger que son propre contenu afin de fidéliser sa base d’abonnés. Une option qui s’adresse aux sites éditoriaux qui ne souhaitent pas mettre leurs contenus en concurrence.
Les abonnés restent la propriété de l’éditeur
Reste la question de la propriété de la base d’abonnés. Si Net2one héberge la base d’utilisateurs ainsi que les applications, “les abonnés sont la propriété exclusive du client” affirme Jérémie Berrebi. La technologie est bel et bien vendue en marque blanche, quoique des ratés mémorables aient déjà émaillé la Net-économie. A titre de rappel, Voilà et eGroups partageaient ce souhait en 1999, avant que l’acteur américain ne décide de garder pour son compte les abonnés de l’espace de travail collaboratif Voila Forum.Net2One mûrit donc son modèle économique en proposant une version commerciale de sa plate-forme. Le produit est facturé de 50 à 150 000 francs ht, côté installation, de 5 à 10 000 francs ht par mois pour l’hébergement de la base et de 5 à 10 centimes par newsletter expédiée.Après des débuts difficiles, dans un contexte de feu nourri de la part des éditeurs français, la start-up prévoit une situation d’équilibre mensuel en juin 2001 et des résultats d’exploitation positifs pour 2002. Une deuxième levée de fonds de 42 millions de francs opérée en juin 2000 (Dassault Multimédia, Galileo Partners, LGT) confirme la confiance des investisseurs vis-à-vis de l’entreprise. Seule concession par rapport au modèle de départ, la start-up se concentrera désormais sur la France et renonce à son plan d’expansion internationale (Etats-Unis, Angleterre, Suède). Une manière de gérer la prudence dans un contexte d’e-marasme. Des discussions seraient actuellement en cours avec Allociné afin d’adopter la plate-forme.
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