Le spécialiste de la revue de presse électronique a raté sa mue en fournisseur de solutions d’e-mail marketing. Confrontée à un manque chronique de revenus avec ses newsletters, la start-up rencontre les même difficultés à vendre sa plate-forme.Le repositionnement de Net2one en acteur de l’e-mail marketing en juin dernier a été une véritable désillusion pour la société. “La vente de technologies ne marche pas. On ne peut pas gagner d’argent. Il y a cent vrais clients sur ce secteur, pour une myriade de vendeurs qui font du dumping “, justifie Jérémie Berrebi, fondateur et PDG de l’entreprise.Finalement, ” Net2one va revenir deux ans en arrière, avec la maturité en plus “, selon son président. Une restructuration de la start-up est en cours. Les effectifs vont ainsi passer de vingt à cinq employés, contre une trentaine en début d’année.
Tentatives de fusion à répétition
Entre-temps, deux projets de fusion sont tombés à l’eau. Selon nos informations, le premier, en juin dernier, concernait la société Snarx. En plein revirement stratégique vers l’e-mail marketing, Net2one voit d’un bon ?”il l’idée de s’associer avec cette société de conseils et de services marketing. Le rapprochement avec Snarx est aussi facilité par un de leur actionnaire commun, Galileo, et par un homme, Bernard Maître, qui s’occupe des deux dossiers pour le fonds de capital-risque. Cela n’empêche pas les discussions de rapidement achopper.Le second, plus ambitieux, aurait concerné une fusion avec Netarget, la société éditrice de Bananaloto. Une fois adossées, les deux start-up avaient l’intention de racheter un éditeur de solutions. Seulement, les discussions se sont complexifiées lorsqu’il s’est agi de définir la part de chacun dans le capital de la nouvelle entité. Au bout d’un mois, l’opération a échoué du fait de divergences d’ordre stratégique.
Une technologie éprouvée et économique
Aujourd’hui, Jérémie Berrebi cherche donc une nouvelle solution afin que les services de Net2one continuent à exister. Soit en vendant intégralement la société, soit en vendant les actifs (newsletter et technologie) et en conservant lentité juridique et la trésorerie pour tenter une nouvelle aventure (celle du SMS surtaxé ?).Mais que va devenir Net2one ? ” Tout se décidera dans les semaines à venir “, déclare-t-il. Car depuis quelques semaines, l’équipe prospecte d’éventuels acheteurs. ” Net2one continuera, car nous avons assez de contacts pour choisir nous-même notre repreneur. Ce sera soit une entreprise qui rendra notre service de newsletters payant, soit un média. La plate-forme d’envois de newsletters fonctionne parfaitement, et notre service de revues de presse marche tout seul. En consacrant quatre ou cinq personnes à ce service, on peut faire un vrai carton “, professe le jeune PDG.
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