Net Pratique n’est fournisseur d’accès à Internet pour le grand public que
depuis juillet dernier. Comme tout FAI à ses débuts (Noos,
Onetelnet,
AOL, …), ses premières offres ont subi des modifications, portant sur les tarifs mais également sur les quantités de données téléchargeables chaque mois.Et la dernière en date n’a pas manqué de provoquer la colère de certains abonnés.
Nouveaux contrats pour les réabonnements
Les changements sont facilités par le fait que la majorité des clients de Net Pratique souscrivent à des abonnements pour une durée d’un mois ou deux seulement (c’est d’ailleurs l’une des spécificités du
FAI). Pour prolonger son forfait, un abonné est obligé de souscrire un nouveau contrat, et d’en accepter, par là-même, les nouvelles conditions.Ainsi, dans la première offre de Net Pratique, l’échange de données était limité à 1 Go par mois. Ce quota a été supprimé ensuite, puis un chiffre ‘ officieux ‘ de 60 Go a été annoncé par le dirigeant de
l’entreprise, Olivier Roux, sur plusieurs sites Internet.Finalement, dans la dernière version des conditions générales de vente (CGV), la limite est de 20 Go par mois pour les accès à 512 Kbits/s, et de 30 Go pour ceux à 1024 Kbits/s. Net Pratique redevient ainsi le seul
FAI à plafonner le téléchargement en ADSL.Et Net Pratique entend faire respecter ce plafond. ‘ Nous supprimons aujourd’hui les comptes d’une cinquantaine d’abonnés qui ont largement dépassé les 60 Go de téléchargement de données, et nous
allons envoyer un mail d’avertissement à environ 150 personnes qui se situent entre 40 et 60 Go ‘, annonce Olivier Roux. Ce dernier s’engage à rembourser au prorata l’abonnement déjà payé par les
internautes qui seront exclus. Un compteur permet d’ailleurs de faire le point sur ses téléchargements.
Un risque de procès
Pour pouvoir chasser des abonnés, Net Pratique s’abrite derrière une clause de ses CGV, spécifiant que la société peut le faire en cas de ‘ mise en péril de son infrastructure réseau ‘ ou
‘ d’une consommation en trafic anormalement élevée par rapport à la moyenne de ses abonnés ‘.Une clause qui pourrait être considérée comme abusive, au regard du rapport de la commission du même nom,
publié au début du mois, dénonçant les abus des contrats des FAI.‘ Nous avons conscience que nous prenons le risque d’un procès, mais nous avons choisi la moins pire des solutions ‘, se justifie Olivier Roux. ‘ De plus, d’après nos analyses
du trafic, les gros consommateurs ne font que du peer-to-peer, une activité difficilement défendable devant un juge ‘, assure-t-il.Mais la raison de ces exclusions est avant tout économique. ‘ Les 10 % de nos abonnés, qui consomment plus de 40 Go, nous coûtent plus cher que ce que gagne la société en un mois ‘, explique le
dirigeant. En clair, Net Pratique n’a pas les moyens financiers pour payer la bande passante nécessaire.Et cette fois-ci, les quotas en téléchargement ne devraient plus baisser. ‘ Nous avons fait une analyse très fine du trafic sur les 4 derniers mois et nous pensons avoir trouvé la bonne limite, c’est-à-dire
celle qui est rentable par rapport aux prix des abonnements ‘, affirme Olivier Roux.
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