Vous souhaitez protéger vos enfants contre la pornographie infantile et l’incitation à la haine raciale ? Vous voulez surfer à l’abri des contenus illicites ? Alors, vérifiez que votre fournisseur d’accès
dispose bien du label ‘ Net + sûr ‘.L’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) a lancé cette initiative ce mardi 8 février, profitant de la Journée européenne pour un Internet plus sûr (Safer Internet day). L’opération fait suite à la
charte de bonne conduite signée le 14 juin dernier entre plusieurs FAI et le ministère de l’Industrie.
Donner de la visibilité à la lutte contre les contenus illicites
Avec ce label, les FAI et hébergeurs, membres de l’AFA, affichent leur désir de lutter contre les contenus pédo-pornographiques ou incitant à la haine raciale. Mais les mesures présentées s’appuient surtout sur la bonne
volonté des internautes. Pas question pour les FAI de faire la police eux-mêmes.Concrètement, ils s’engagent à mettre à la disposition des clients un logiciel de contrôle parental, à proposer des informations destinées à sensibiliser les enfants sur les risques auxquels ils sont exposés sur Internet et à
donner accès en un clic à un formulaire de signalement d’abus. Cette dernière mesure, déjà en ?”uvre sur l’Internet français, permet de renvoyer les internautes sur le site
pointdecontact.net. Les FAI se chargent alors de transmettre les plaintes aux services de police et à leurs homologues étrangers membres du réseau
Inhope.Depuis son lancement il y a six mois, le site a recueilli 1000 signalements d’abus. Mais l’efficacité du dispositif n’est pas encore prouvée. ‘ Les statistiques seront longues à obtenir parce que
l’on ne peut les recenser que lorsque le dossier est achevé, précise Patrick Devedjian, ministre délégué à l’Industrie. Combien auront donné lieu à un classement sans suite, à des poursuites, à des
condamnations… ‘
Laisser les internautes faire la police
‘ Pour l’instant, le label Net + sûr n’est apposable que par les membres de l’AFA, explique Marine Janiaud, déléguée générale adjointe de l’association. De toute
façon, le respect de la charte est une condition sine qua non pour faire partie de l’association. ‘ Manquent encore à l’appel quelques gros calibres de l’accès comme Free, qui incite les internautes à signaler
les abus sur le site gouvernemental
de protection des mineurs.Dans un cas comme dans l’autre, la politique des FAI se limite à sensibiliser les internautes. Et à les inciter à faire leur propre police. Il n’est pas question pour les fournisseurs français de suivre
l’exemple de British Telecom et de bloquer en amont l’accès à des sites illégaux. Pour Marine Janiaud, ‘ il nous semble plus important de poursuivre les
auteurs de ces contenus que de mettre en place des barrières inefficaces ‘. Certes, comme le signale le capitaine Stéphane Duval du groupe Internet de la préfecture de police de Paris, ‘ la surveillance parentale reste
la meilleure des préventions. ‘
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