Suivant la mesure de l’évolution de la nouvelle économie, le Start-up Forum, salon réunissant prestataires et start-up à Divonne-Les-Bains, change de peau. Il devient le Net Business Forum. Public visé : les grands comptes qui développent une stratégie e-business. Le salon ne coupe néanmoins pas les ponts avec les jeunes pousses, puisque celles-ci deviennent des prestataires. Elles animent des ateliers pour se présenter à des directeurs e-business de sociétés comme Pechiney, Bouygues, SNCF, ou autre Sodhexo.Ici, on ne parle plus de ” nouvelle économie “, mais plutôt d’e-business. Il ne s’agit plus non plus de commerce électronique B-to-C, mais de réseaux d’échanges, de transactions entre clients et fournisseurs, ou d’intégration de données dans l’entreprise. ” On nous a vendu des dot com, mais l’e-business, c’est avant tout une entreprise qui s’adapte à son marché et à ses partenaires, bref, une entreprise réactive “, explique Philippe Ausser, associé au sein d’Ernst&Young France.Jean-Baptiste Lucas, directeur e-business de Pechiney fournit une bonne idée de la mutation du marché : ” Nous réalisons 10 millions d’euros de prises de commandes mensuelles d’aluminium entièrement sur Internet. L’e-business nous permet de mieux travailler en communauté, et d’améliorer notre rentabilité.”Pour l’anecdote, Bernard Tavernier, directeur e-business de Total Fina Elf, explique : “Le non-envoi des rapports financiers par la poste, grâce à leur téléchargement sur notre site institutionnel, a permis assez d’économies pour rembourser le développement du site.”Côté investissement dans les technologies et services e-business, une étude menée par Taylor Nielsen Sofres Interactive auprès de 100 grands comptes français présents au salon ne pousse cependant pas à l’optimisme : elle révèle que 39 % des sociétés interrogées augmenteront leurs investissements en 2002, 22 % dépenseront autant cette année qu’en 2001, et 39 % les diminueront. Olivier Barrelier, directeur de TNS Interactive souligne néanmoins que ce sondage n’est pas représentatif de lensemble des grands comptes français. La fin de la crise économique actuelle, qui serait la principale responsable de cette révision, marquera sans doute la fin de cet essoufflement.Néanmoins, la confiance reste, et l’ambition aussi. Si Pechiney réduit cette année de 7 millions d’euros à 5 millions ses investissements e-business, Jean-Baptiste Lucas compte malgré tout atteindre 200 millions d’euros de prises de commandes au travers sa plate-forme e-business sur l’année.Et les start-up dans tout ça ? Certaines réussiront peut-être à placer leurs technologies auprès de ces mêmes grands comptes. Mais pour elles, la roue a tourné…
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