Si la téléphonie sur IP est mûre, des lacunes subsistent toutefois en matière de sécurité et de qualité de service. Ces lacunes, Michel L’Hostis a voulu les combler en fondant Neotip.Le nom de cette jeune pousse bretonne, issue d’un essaimage de France Télécom en 2003, affiche clairement la couleur : nouvelle (Neo) téléphonie sur IP (tip). Le produit Neo XBC en est la pièce maîtresse. La gamme des Neo
Contact ?” des PABX IP ?” constituant l’autre partie du catalogue.
Une sentinelle avancée de la voix sur IP
Le constat est simple : la protection des réseaux IP est assurée par des pare-feu (firewalls). Mais ceux-ci ne sont pas adaptés au trafic de la voix sur IP, qui fonctionne avec des ports dynamiques. Les
pare-feu ouvrent donc de larges plages statiques de ports : d’où des failles dans la sécurité.Le Neo XBC agit comme un contrôleur de session en périphérie (Session Border Controller). Appartenant en cela à la famille des proxies VoIP. Il ouvre dynamiquement les ports en fonction des requêtes présentées par
les protocoles de voix sur IP, voire de visiophonie, comme H323,
SIP
(Session Initiation Protocol) ou MGCP (Media Gateway Control Protocol).Il effectue aussi à la volée les translations d’adresses IP entre le domaine privé des entreprises et l’Internet public. Le Neo XBC agit alors comme tiers de confiance vis-à-vis du pare-feu classique. Il prend en charge la
voix, tout en assurant le rôle traditionnel de gardien des réseaux de données.Le contrôleur de session en périphérie, sentinelle avancée des réseaux de voix sur IP, assure également la qualité de service. En effet, il est vain de hiérarchiser le trafic, de le répartir en classes de services, si trop de
communications sont lancées simultanément. Le Neo XBC veille à ce que le réseau n’atteigne pas la surcharge.Le Neo Contact est, quant à lui, un serveur de téléphonie. C’est l’équivalent du
Call Manager de Cisco. Il pilote les appels et fournit les services ?” rappel, conférence à trois, etc.Neotip vise les entreprises de cent postes au maximum, et compte déjà plusieurs clients. Ce sont généralement des PME multisites, implantées en Bretagne.Pour se développer, la jeune pousse recrute des distributeurs et prend contact avec des opérateurs pour qu’ils revendent ses produits. ‘ Nous arrivons au bon moment, assure Michel
L’Hostis. Cependant, le marché pourrait être plus dynamique si les opérateurs lançaient de pures offres de voix sur IP. ‘
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