En lançant sa bibliothèque pour groupe de travail Neo 2000, Overland tente de concilier plusieurs objectifs : offrir une capacité de stockage confortable, une bonne évolutivité et une réelle facilité d’utilisation. Dans le détail, la bibliothèque intégrable dans un rack de 19 pouces accueille jusqu’à 2 lecteurs (DLT 8000, SDLT 220 ou 320, LTO-1 ou 2) et de 26 à 30 cartouches selon la technologie de bande utilisée. Nous avons testé le modèle muni de deux mécaniques Quantum SDLT 320 et d’un attachement serveur SCSI LVD.
Configuration : simple et interactive
Installation et mise en ?”uvre s’effectuent sans aucune difficulté, grâce à la présence en façade de la Neo 2000 d’un écran LCD et d’un pavé tactile, permettant une très bonne interactivité.Pour une intégration adaptée à l’environnement de l’utilisateur, la Neo gère des connecteurs d’extension au format cPCI pouvant accueillir des cartes optionnelles d’interface virtuelle (VIA) -entre autres, une SCSI HVD et surtout une Fibre Channel 2 Gbit/s (3 430 euros), autorisant l’intégration d’un SAN de façon transparente. De plus, la Neo pourra s’interconnecter dans un réseau IP via la carte optionnelle iSCSI (disponible en avril pour 3 430 euros). Les multiples connexions ainsi réalisées sont actives simultanément. Également en option, la carte de partitionnement facilite un partage de la Neo 2000 entre plusieurs plates-formes, systèmes d’exploitation et applications de sauvegarde. Jusqu’à 16 bibliothèques virtuelles sont dès lors ‘ présentables ‘ à partir d’une seule bibliothèque physique. De son côté, la technologie LiveSwap confère à la Neo 2000 une grande souplesse d’utilisation. Elle autorise en effet l’ajout ou le remplacement de composants sans interrompre le système ni nécessiter son inventaire complet. Ainsi, les lecteurs, alimentations et cartes d’interface sont remplaçables à chaud. Sur le plan de l’administration, la bibliothèque est équipée en standard de l’outil maison WebTLC (Total Library Control). Voilà qui permet de prendre son contrôle par Internet à partir d’un simple navigateur en local ou à distance, par le biais d’une connexion sécurisée. L’administrateur peut surveiller le système, charger et décharger les lecteurs, voire mettre à jour le microcode. L’outil (compatible SNMP et intégrable à la plupart des consoles) permet également d’avertir l’administrateur en cas de problème, au moyen d’un pager ou par e-mail. Enfin, Overland joue la carte de l’évolutivité en permettant d’empiler jusqu’à 8 modules Neo 2000, interconnectés, portant la capacité de stockage à 33,6 To natifs (avec des lecteurs SDLT 320) ou à 48 To (avec des lecteurs LTO-2). Le tout opérant au vu du système comme une seule et même bibliothèque.
Mesures : jusqu’à 47,4 Go par heure en réseau
Pour mesurer les possibilités de la bibliothèque d’Overland, nous l’avons installée en attachement SCSI sur un serveur Dell PowerEdge 2600. Les épreuves consistaient à effectuer des sauvegardes et des restaurations en réseau (quelques fichiers de 1 Go chacun et une multitude de petits fichiers) à partir et à destination d’un autre serveur PowerEdge 2600 connecté au premier en Gigabit Ethernet.Assez logiquement, le niveau de performance offert par cette bibliothèque est intimement lié à la technologie des lecteurs qu’elle abrite, à leur nombre et à celui des modules interconnectés. Lors de notre essai, la Neo 2000 exploitait deux lecteurs SDLT 320 (débit théorique de 960 Mo/min hors compression), dont un seul a été mis en ?”uvre. À l’issue des épreuves, le débit moyen dans le cas le plus favorable (sur gros fichiers), atteint 107,9 Mbit/s hors compression, ce qui correspond à la sauvegarde de 809,2 Mo/min. En présence de petits fichiers, le débit chute à environ 54 Mbit/s pour un volume de 406 Mo/min. La restauration vers son emplacement originel d’un fichier de 3,2 Mo à partir de la Neo 2000 requiert pour sa part 4 min et 17 s.
Notre avis : la puissance et l’évolutivité
Facile à utiliser, d’une maintenance aisée, la Neo 2000 séduit aussi par son rapport capacité/compacité. Capable d’accueillir des mécaniques variées (qui peuvent en outre être mixées dans le cas d’une utilisation avec partitionnement), elle fait preuve d’une évolutivité importante qui permet de ‘ coller ‘ à l’évolution des besoins de l’entreprise. Il ne reste plus qu’à attendre l’intégration des mécaniques Quantum SDLT 600 pour quasiment doubler sa capacité.
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