En 2021, un nouveau supermarché criminel est apparu sur le dark web. Baptisé Nemesis Market, le site permettait d’acheter de la drogue, des données volées, des cartes de crédit clonées, ou différents types de logiciels malveillants, comme des ransomwares. Comme l’explique Bleeping Computer, le site interdisait uniquement le fentanyl, un analgésique très puissant conçu en Belgique dans les années 50 qui fait des ravages en Amérique du Nord, les contrats de tueurs à gages et les contenus impliquant des enfants.
Pendant un temps, Nemesis Market cumulait plus de 150 000 comptes d’utilisateurs et plus de 1 100 comptes de vendeurs. D’après les autorités allemandes, 20 % des vendeurs de la plateforme résident en Allemagne.
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La chute de Nemesis Market
Après trois ans d’activité, Nemesis Market est tombé entre les mains des forces de l’ordre allemandes. En coopération avec des organismes étrangers, dont le FBI, l’Office fédéral de la police criminelle d’Allemagne est parvenu à démanteler l’infrastructure derrière la plateforme.
Dans le détail, les serveurs du site, situés en Allemagne et en Lituanie, ont été saisis dans la journée du 20 mars dernier. Les internautes qui se rendent à l’adresse de Nemesis Market tombent désormais sur un avertissement des forces de l’ordre indiquant que « la plateforme a été saisie ».
Des cryptomonnaies saisies
Dans la foulée, la police s’est également emparée de 94 000 euros en cryptomonnaies. Comme toutes les plateformes du dark web, Nemesis Market proposait aux internautes de régler leurs achats avec des cryptodevises, comme le Bitcoin. Le communiqué de la police précise que l’enquête concernant Nemesis Market a débuté en octobre 2022. Les enquêteurs ont l’intention d’utiliser toutes les données collectées dans le cadre de l’opération pour remonter jusqu’aux acheteurs et aux vendeurs présents sur Nemesis Market.
Cette opération de police fait suite à la fermeture forcée d’une autre plateforme du dark web populaire auprès des internautes allemands, CrimeMarket. Considéré comme l’Amazon du crime, le site permettait également d’acheter des stupéfiants, des armes ou de négocier des services criminels, du blanchiment d’argent, en échange de cryptomonnaies. Quelques mois plus tôt, ce sont les serveurs de Kingdom Market, un autre supermarché du dark web, qui tombaient dans les filets des autorités allemandes. Celui-ci offrait des stupéfiants, des outils de cybercriminalité et de fausses pièces d’identité.
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Source : Bleeping Computer