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Négociation sur la place de marché

Bien que la Net économie ne soit plus à la mode, je vais encore en parler.

Notre activité se situe dans un secteur très riche. Les plus grands noms à l’échelle mondiale (une vingtaine) ont lancé une place de marché B-to-B leur permettant, d’après leurs estimations, d’économiser près de 12 % sur leurs
achats (chiffrés pour chacun d’eux en milliards de dollars par an).Ils ont sollicité tous leurs fournisseurs afin que ceux-ci intègrent la structure ?” moyennant, bien sûr, un droit d’entrée de 20 000 dollars. Pour ce qui nous concerne, outre ce droit d’entrée, il nous a fallu payer
8 dollars la ligne de catalogue, soit près de 400 000 dollars pour nos 50 000 articles, et, de plus, rétrocéder 5 % du montant des transactions effectuées (excellent pour la marge) par la place de marché.Les 2 000 fournisseurs étant liés à ces généreux acheteurs par une clause d’exclusivité, on imagine sans peine la viabilité de l’opération. Le problème, c’est qu’avec un tel modèle économique, tous les gains sont au niveau des
acheteurs/actionnaires de la place de marché (qui s’autofinance rapidement) et tous les coûts sont supportés par les fournisseurs.Alors, nous et quelques autres ‘ poids lourds ‘ du secteur avons refusé d’intégrer le système. Nous avons tenu près d’un an et avons obtenu que la ligne de catalogue devienne gratuite et que nous ne soyons plus
taxés sur les transactions.À ces conditions, nous avons accepté de nous y intégrer, ce qui nous procure un réel gain administratif. Quant à nos fournisseurs, ils constatent avec bonheur une diminution de 12 % de leurs coûts de passation de commandes, comme
ils l’avaient prévu.* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience. Cette semaine, Mister Green…Prochaine chronique mercredi 14 mai

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Mister Green*