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Need for Speed World, le MMO de course selon EA

Electronic Arts nous a invités récemment à faire quelques tours de roues dans son Need for Speed World, l’occasion de voir ce que donne ce futur free to play automobile.

L’année dernière, Electronic Arts annonçait vouloir recadrer et relancer sa licence Need For Speed. Trois axes de développement étaient retenus et présentés. Le côté Arcade incarné par Need for Speed Nitro, le côté simulation aux couleurs de Need for Speed SHIFT et enfin le côté multijoueur en ligne, avec un troisième titre qu’Electronic Arts a présenté récemment lors de son showcase d’avant l’E3 : Need For Speed World. Ce dernier est donc le MMO de la licence de course automobile du géant américain.

L’univers

Jean-Charles Gaudechon, le lead producer du titre, annonçait non sans fierté que NFS World proposera, lors de son lancement au cours de l’été prochain, la plus grande carte jamais vu dans un Need for Speed. Un minimum pour un jeu multijoueur.

Si nous n’avons pas eu l’occasion de nous promener sur toute la carte (ville et alentours), il est néanmoins vrai qu’elle a l’air de taille honnête. Il est possible de la parcourir en roulant tranquillement (mode Exploration), en provoquant la police (mode Poursuite) ou en participant à des courses. Cela fonctionne alors un peu à la manière d’un Burnout Paradise, avec ce que ça implique de trafic de pères de famille revenant du travail ou d’acheter un paquet de couches pour le petit dernier.

Allez à la campagne pour une petite course-poursuite.
Allez à la campagne pour une petite course-poursuite. – Allez à la campagne pour une petite course-poursuite.

Sauf qu’ici, on choisit de faire la course en solo contre « l’ordinateur » ou contre d’autres joueurs, en chair et en os, puisqu’il s’agit d’un jeu massivement multijoueur.

Comme pour tout jeu de ce genre qui se respecte, l’aspect communautaire, l’expérience sociale, comme on dit, sera fortement mis en avant. Il sera ainsi possible d’accéder facilement aux statistiques de ses adversaires. On pourra les ajouter à ses amis. Plus fort encore, une liaison avec ses contacts Facebook sera disponible. Elle permettra de retrouver (si les joueurs le souhaitent) ses amis dans le jeu.

Ça se passe comme ça

Côté course, on retrouve un gameplay très proche des titres phares de la série, Most wanted en tête, avec une physique des véhicules fidèles à NFS. Ici, toutefois, les voitures (fort joliment modélisées) avaient une forte tendance à trop accrocher à la route, rendant quasiment impossible tout dérapage ou sortie de route. On est loin de la simulation, mais il est difficile de se départager en prenant des risques dans de telles circonstances.

Heureusement, il sera possible de recourir à des power up, des « skills ». On pourra en choisir quatre en début de chaque course, ce qui donnera un petit côté tactique à l’ensemble. Pour se faire une idée, de ce à quoi s’attendre, on citera le Traffic Magnet, qui attire sur le leader tout le flot de véhicules ou la nitro qui donne… de la nitro. Tous les skills ne sont pas actifs dès le début de la course. Certains ne sont accessibles qu’après deux tours, par exemple.
Au fil des épreuves, on gagne des points de réputation et du cash, qui permettront d’acheter d’autres skills. Il y en aura entre vingt-cinq et trente au lancement de NFS World.

Ça roule ?

Après quelques courtes courses et essais, impossible évidemment d’avoir un avis arrêté. Si l’idée d’un MMO de course dans l’univers riche de Need for Speed est assurément plaisant, puisqu’on va enfin pouvoir affronter ses amis (ou des inconnus) en nombre, quelques points nous chagrinent.

Les voitures et les environnements sont plutôt jolis.
Les voitures et les environnements sont plutôt jolis. – Les voitures et les environnements sont plutôt jolis.

A commencer par le comportement des véhicules, qui avancent, comme on l’a dit, collés à la route. Ce qui, ceci étant dit, ne nuit pas à l’impression de vitesse. Vient ensuite le côté relativement pépère des courses. Non seulement les circuits sont assez « plats », mais à l’heure où Split/Second Velocity ou Blur nous font exploser la rétine à chaque tour de roue, ici, on reste dans l’académisme.

Enfin, autre point, le classicisme des modes de jeu proposés. Course et poursuite sont assurément des signatures de la licence NFS, mais passer à la vitesse supérieure, au MMO, aurait justement été l’occasion rêvée d’introduire de nouveaux exercices. Quitte à s’inspirer d’autres titres. Ainsi, on rêverait dans le cadre d’un MMO d’avoir une sorte de capture the flag, de course pour l’or comme on en trouvait dans Midtown Madness 2.

Le gratuit a de l’avenir

Jean-Charles Gaudechon a voulu nous rassurer en indiquant que des mises à jour régulières auront lieu pour ce titre, plus de contenus, plus de courses et peut-être même de nouveaux modes. Need for Speed World ouvrira sa bêta en juin prochain, nous pourrons alors nous faire un avis plus tranché sur l’engin, mais il est évident que ce nouvel élan de la licence EA a du potentiel, surtout quand on sait qu’il s’agit d’un free to play. Un jeu auquel on peut jouer sans rien débourser. Il suffira juste de télécharger le client…

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Pierre Fontaine