Après avoir travaillé, au cœur du studio Black Box, sur Need for Speed : Undercover et sur le premier Shift, Jesse Abney est venu présenter la seconde mouture du volet simulation de la célèbre série de jeux de courses automobiles, dont il est le producteur. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions.
01net. : Qu’est-ce qui différencie la série Shift de ses nombreuses concurrentes ?
Jesse Abney : Dans Shift 1, comme dans Shift 2, nous proposons une vraie expérience de conduite, basée sur une vue subjective. Quand on travaillait sur Battlefield, il y a deux ans, nous nous sommes rendu compte que le marché du jeu de courses automobiles stagnait, que les simulateurs étaient visuellement « stériles », peu innovants.
S’intéresser à l’impact visuel de la conduite et de la vitesse sur les conducteurs eux-mêmes nous a semblé une innovation intéressante. C’était une nouvelle étape dans le développement des Need for Speed (NFS) que de ne plus miser simplement sur l’action et sur les courses arcade et de développer une expérience beaucoup plus authentique.
Et à propos des nouveautés de Shift 2 ?
C’est l’étape qui suit naturellement : progresser encore, améliorer ce qu’on a déjà fait sur Shift 1. On a poussé encore plus loin le système de caméra, en glissant le joueur à l’intérieur du casque, pour qu’il voie la course à travers les yeux du conducteur, qu’il ressente l’accélération, qu’il entende sa respiration, son cœur qui bat, qu’il l’entende grogner quand il heurte un obstacle… On veut qu’à chaque instant le joueur ressente ce que ressent un pilote quand il se bat pour la victoire, pour sa place et pour sa propre sécurité. Par ailleurs, l’angle de vision est plus large en mode « casque » : les joueurs de haut niveau gagneront à l’utiliser.
On a vu les effets météo… Sont-ils dynamiques ?
La météo n’est pas dynamique, pas dans cette version. En revanche, nous avons un tout nouveau système de gestion des lumières, et le rendu des courses de nuit a été modifié. Ce n’est pas juste « conduire de jour, sauf que c’est la nuit » : il s’agit d’une vraie simulation de course de nuit. Tout change : l’intensité, la vitesse, les dégâts – si vous heurtez un mur, vos phares peuvent se casser, et ça, vous pouvez le vérifier, ça modifie vraiment votre façon de conduire la nuit dans les campagnes françaises.
Les joueurs vont également adorer notre nouveau modèle de gestion des dégâts. A chaque tour, il faudra prendre en compte les dommages et les débris qui s’accumulent, et l’IA réagira aussi en fonction de ces critères. Le moindre détail aura un réel impact sur la course.
Et on peut tenter le coup même si on n’a jamais joué à un jeu de course depuis Mario Kart ?
Shift 2 est destiné aux jeunes enfants. Aux très jeunes enfants. Même à ceux avec seulement trois doigts. Un pour le frein, un pour l’accélérateur et… Plus sérieusement, on peut y jouer absolument comme un hardcore gamer, en profitant à fond des dégâts, de l’IA, de notre simulateur de physique à la pointe et faire une expérience aussi proche que possible de celle de jeux comme Forza, GT, etc. Mais avec la « patte » Need for Speed, en vivant une expérience authentique, dans la peau du conducteur. Mais les joueurs débutants peuvent aussi désactiver tous ces paramètres et bénéficier de nombreuses aides à la conduite : ça reste très gratifiant, fun et visuellement attrayant.
Shift 2 : Unleashed sort le 24 mars sur PS3, Xbox 360 et PC.