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Née à Lyon, une start up grandit à Paris

Des sociétés lyonnaises de capital-risque ont développé une forte activité dans les NTIC. Toutefois, pour les dossiers dépassant les 15 millions de francs, la capitale reste incontournable.

Grenoblois ou lyonnais, un beau dossier n’a plus aucune raison d’aller à Paris se faire financer. ” Une affirmation de René Maury, patron de la société Siparex à Lyon, qui mérite d’être modérée. Paris reprend ses droits pour les gros projets NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication). Bien sûr, cette société de capital-risque locale a fait école. A Lyon, des réponses à tous les niveaux de création de jeunes pousses se sont désormais développées. “Créalys ou Trinova Hub pour l’incubation ; Rhône- Alpes Création et Trinova SA pour l’amorçage ; Sudinnova, Siparex, ou la banque de Vizille pour le capital-développement “, égrène Jean-Jacques Delorme, fondateur de Trinova. A ces acteurs locaux s’ajoutent les implantations locales des capital-risqueurs parisiens ou européens. Le Britannique 3i a ouvert un bureau à Lyon et s’est associé à l’une des plus importantes levées de fonds réalisées dans la ville : 40 millions de francs accordés à Industrysuppliers. com, place de marché dédiée à l’industrie. Tous s’intéressent au capital d’amorçage. Du coup, la place lyonnaise montre ses limites.”En matière de capital-développement, dès que l’on dépasse les 15 millions de francs, c’est forcément Paris”, admet Philippe Gilbert, responsable développement de Webcity. TGV aidant, certains fonds parisiens ont été particulièrement actifs entre Rhône et Saône. Europ@web a notamment investi plus de 15 millions de francs dans Compilo. com, qui développe un portail communautaire urbain et détient plus de 15 % d’Arptrice.com.A côté de ces structures officielles, une multitude de business angels sont présents. Christophe Sapet, cofondateur d’Infogrames, est souvent cité. Jean-Claude Sanso’, cofondateur de Cegid, a participé, pour sa part, au lancement de la web agency CAE Communication. Après avoir claqué la porte du groupe Jet Multimédia, Hugues de Montfalcon envisage d’investir ses millions dans des start up.Tout ce monde dispose d’outils efficaces pour se rencontrer. Du côté de Grenoble, la mairie organise régulièrement des rencontres investisseurs/entrepreneurs, baptisées 4i. Capitalink poursuit le même but à Lyon. Les entrepreneurs se bousculent aussi chez Novalink, qui, sur le modèle des First Tuesday parisiens, réunit chaque mois plus de deux cents créateurs de start up et financiers dans un bar branché de Lyon.

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François Sapy