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Nec fait son come-back aux États-Unis avec le SX-6

La spécificité du SX-6, de Nec, est l’intégration. Un supercalculateur qui devrait permettre de gonfler les ventes du fabricant japonais.

L’objectif, avec le SX-6, n’était pas de monter de façon importante en puissance, mais de réduire le coût d’acquisition et d’usage de nos supercalculateurs vectoriels, et de préparer les futures générations de notre gamme SX”, explique Philippe Gire, directeur des opérations Nec ESS France. L’unité centrale de la machine est maintenant intégrée sur une seule puce, alors que son prédécesseur, le SX-5, exigeait trente-deux composants CMos pour un résultat identique.Ce nouveau processeur cadencé à 1 GHz offre une puissance de 8 Gflops et, avec cette nouvelle architecture, les temps de latence sont très réduits. De ce fait, le SX-6 se montre beaucoup plus performant sur les codes lents (codes dont la proportion d’instructions vectorielles est inférieure à 90 %, ou portant sur des vecteurs courts). Et, grâce à cette intégration, la surface au sol et la consommation électrique sont divisées respectivement par 12 et par 5. Chaque n?”ud SX-6 peut accueillir huit processeurs offrant une puissance de 64 Gflops et une mémoire partagée de 128 Go. Pour la communication entre n?”uds, Nec s’appuie sur son crossbar IXS (Internode crossbar switch) non bloquant et capable de transférer les données à 8 Gbit/s en mode bidirectionnel. À configuration identique, le supercalculateur SX-6 est trois fois moins cher que le SX-5.

Un retour après cinq ans d’absence forcée

“Le SX-6 devrait permettre à Nec de doubler le nombre de ventes par rapport au SX-5”, déclare Philippe Gire. Des objectifs qui prennent en compte la nouvelle situation de Nec aux États-Unis. Revenons quelque temps en arrière. En 1996, à la suite du succès de la division Supercalculateur de Nec sur un important marché américain, NCAR (National Center for Atmospheric Research), qui l’opposait à Cray, le gouvernement américain accuse le constructeur de dumping et augmente alors les droits de douanes d’environ 500 % pour les machines japonaises.Mais, depuis le mois de mai, Nec entrevoit de nouveaux espoirs. Un retour à la normale a été, en effet, décidé lors de la signature d’un accord avec son distributeur officiel et exclusif aux États-Unis. Comble d’ironie, ce distributeur qui n’est autre que Cray Inc., la société issue de la fusion entre Tera Computer Company et l’activité supercalculateurs vectoriels de Cray revendue par SGI l’an dernier. Une sorte de revanche sur l’histoire. D’autant qu’un rapprochement entre SGI et Nec serait dans l’air du temps.

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Nicolas Belot