La société revient à la charge. Surtout connu pour ses automates bancaires ou son SGBD Teradata, NCR envisage un relais de croissance dans les services informatiques. Le constructeur veut s’imposer dans l’externalisation
d’infrastructures de systèmes d’information ou ‘ managed services ‘. Ce terme désigne une infogérance sans reprise des actifs humains ou matériels de l’entreprise.C’est un refrain déjà entendu dans sa bouche. Il avait déjà entamé ce virage à l’orée des années 2000
en rachetant 4Front, un spécialiste britannique du support. Mais la crise qui a touché le marché des prestations en informatique a ensuite freiné ses ambitions.Aujourd’hui, l’entité services de NCR (NCR WCS) souhaite se débarrasser de l’image de mainteneur multimarque qui lui colle à la peau. En France, elle réalise environ 65 % de son chiffre d’affaires(*)
dans la maintenance traditionnelle.Sur le plan stratégique, cette nouvelle orientation vers l’externalisation d’infrastructures devrait l’aider à compenser la baisse des revenus dans la maintenance ‘ banalisée ‘ en se
positionnant sur des prestations à plus forte valeur ajoutée. ‘ Avec les “managed services”, nous voulons stabiliser un chiffre d’affaires qui avait tendance à baisser de 10 % à 15 % dans la
maintenance ‘, indique Jean-Marc Goulas, directeur général services de NCR France. Pour l’instant, la société ne revendique qu’une dizaine de contrats d’externalisation. Tout reste donc à faire.
La concurrence fait chuter les tarifs.
Sa tâche ne sera pas facile. De nouveaux arrivants issus du monde de la distribution ou de la maintenance ?” tels Osiatis ou Econocom ?” ont rejoint les grandes figures de l’infogérance comme Atos Origin, EDS,
Capgemini ou IBM Global Services. Résultat : le marché de l’infogérance d’infrastructure est fortement concurrentiel, et les prestataires se livrent à une guerre des prix de plus en plus vive. Le cabinet Ovum estime de -3 % à
-4 % la baisse des tarifs en 2005.Dès lors, les grands spécialistes de l’infogérance essaient de monter en gamme. ‘ Ils se positionnent sur des domaines plus complexes ou moins explorés que la bureautique, telles l’infogérance de
serveurs d’application, l’exploitation de PGI ou de systèmes d’impression ‘, relève Dominique Raviart, analyste chez Ovum.NCR, lui, va chercher son salut en abordant des secteurs métier spécifiques : les opérateurs télécoms, les banques ou la grande distribution. Il veut se positionner sur des domaines fonctionnels comme la facturation, qui requiert
une forte disponibilité des systèmes et des plans de progrès au niveau du service rendu.(*) 30 % du chiffre d’affaires de NCR France, qui s’élève à 240 M? en 2004.
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