NC Numéricâble a désormais les mains libres pour commercialiser des offres d’accès à internet par le câble sous sa propre marque. Jusqu’ici, les 730 000 abonnés du troisième câblo-opérateur français ne disposaient que d’une offre couplée AOL-NC. Un héritage des accords passés entre la maison mère Canal Plus et AOL France. “Nous disposions d’un accord d’exclusivité de distribution avec AOL, nous ne pouvions pas commercialiser directement une offre internet sous notre marque”, rappelle Bernard Cottin, PDG de NC Numéricâble. Mais l’annonce du désengagement de Vivendi du capital d’AOL France, au printemps dernier, a rendu sa liberté de man?”uvre au câblo-opérateur.
Doubler le parc d’abonnés
Les futurs clients internautes de NC Numéricâble (1,5 million de foyers raccordables en banlieue parisienne, à Lyon, Toulouse et Nantes) vont donc se voir proposer au choix, une offre de haut débit “AOL par NC” pour quelque 45,12 euros (296 francs) par mois ou la même offre sous le nom de “NC Internet” à… 45,12 euros.Doit-on comprendre que le câblo-opérateur, que Canal Plus chercherait à céder, travaille à sa valorisation en tentant enfin de développer sa propre base d’abonnés ? “Pas du tout, nous lançons des offres complémentaires”, rétorque Bernard Cottin, en ajoutant que “ce sont les clients qui ont révélé un manque dans les services d’AOL.” Dont une absence de compatibilité avec les systèmes d’exploitation Mac OS et Windows XP. En attendant, NC reste à la traîne avec 16 000 abonnés seulement à l’offre AOL-NC, “ce qui est décevant”, concède Bernard Cottin, qui veut “doubler la base d’abonnés” l’an prochain. De son côté, Noos (Suez) revendique aujourd’hui 100 000 abonnés haut débit, soit une part de marché de 60 %.
La concurrence de l’ADSL
Mais la vraie concurrence vient des opérateurs ADSL (haut débit par le réseau téléphonique). Avec des tarifs quasi équivalents entre les offres câblées et l’ADSL, les opérateurs se différencient difficilement. À moins de mettre en avant des services privilégiés. C’est en tout cas le credo de Noos pour le câble ou de Club-Internet sur l’ADSL. Le premier va installer sur son portail haut débit un vidéo-club virtuel, qui complétera les services déjà en place : téléchargement payant de musique, jeux en ligne et enfin un bouquet de chaînes IP. Club-Internet, lui, dote son offre ADSL d’un accès gratuit à un bouquet de chaînes diffusées sur le web (Star Academy, Surfez Disney, Joystick, etc.).Bernard Cottin est optimiste. “Nous sommes 10 % moins cher que l’ADSL, nous proposons une offre couplée internet-télévision et, dans le futur, nous proposerons aussi des contenus spécifiques en partenariat avec les sociétés de la maison mère”. Reste que le juke-box virtuel de Vivendi Universal (E-compil) sest installé en priorité sur… Noos.
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