A la fin des années 80, le FDDI à 100 Mbit/s représentait le nec plus ultra de la technique hauts débits dans les LAN. Depuis, le Gigabit Ethernet a tout bouleversé. Les prix des infrastructures ont été divisés par dix, et les débits théoriques des réseaux multipliés par cent. En France, la base installée en FDDI n’est pas négligeable, la fiabilité du système ayant incité les utilisateurs à conserver l’ensemble. Mais, compte tenu des prix attrayants des commutateurs Gigabit et de la distance (jusqu’à 2 km) du FDDI, la permutation vers un système puissant capable d’exploiter la fibre existante devrait intéresser les grandes entreprises qui fonctionnent avec du FDDI.
C’est dans ce créneau que s’est installé NBase-Xyplex. L’obstacle actuel aurait pu venir du fait que la distance maximale du Gigabit n’est encore que de cinq cents mètres, à cause de la dispersion sur de la fibre optique multimode classique de 62,5/125 microns. Mais NBase a créé un module qui prolonge le rayon d’action du Gigabit pour ses commutateurs multimodes : le EM316G/MX.
Les très hauts débits pour les collectivités locales ?
NBase parie également sur l’agrégation de canaux Gigabit Ethernet à des fibres monomodes sur de longues distances, le prix de ces fibres n’étant pas, aujourd’hui, plus élevé que celui des fibres de type multimode. Les collectivités locales pourraient être intéressées, en particulier pour partager des réseaux Intranet à très hauts débits.
Dans une optique multimédia, il est certain qu’ATM offrirait un service supplémentaire, avec le contrôle des priorités au sein de la qualité de service. ‘ La gestion des priorités n’est un problème que lorsqu’on manque de bande passante. Ce ne serait pas le cas pour les derniers concentrateurs multiplexeurs qui gèrent 4 Gbit/s ‘, souligne Gérard Choukroun, directeur des opérations de la société en France. NBase utilise la technique de multiplexage d’ondes WDM (Wavelength division multiplexing) pour maîtriser un flux de 4 Gbit/s sur une paire de fibres monomodes. Cette technologie, qui exploite la fibre au niveau physique, pourra servir d’accélérateur à tous les protocoles réseaux classiques, Ethernet ou ATM.
Au sein de la méthode WDM, on trouve désormais une variante, le DWDM (Dense WDM), défendue par NBase, qui permet de créer des réseaux métropolitains de dix à vingt kilomètres, sur lesquels se greffent des commutateurs Gigabit classiques. Les dernières évolutions comportent l’agrégation de ports pour augmenter le débit entre commutateurs. NBase dispose d’une large palette de cartes pour intégrer différents types d’Ethernet. Sur un boîtier de multiplexage Gigabit DWDM, on peut ainsi raccorder quatre commutateurs Gigabit sur plus de cinquante kilomètres.
Prévu à ses débuts uniquement dans un environnement de réseaux locaux, le Gigabit est devenu une solution de réseaux d’opérateurs.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.