D’habitude, l’argumentaire vient d’outre-Atlantique. Des cabinets tels McKinsey en ont même fait leur spécialité. Cette fois, la soupe du libre-échangisme est servie par l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie
(ACFCI). Le titre du rapport est clair :
‘ Délocalisations : la peur n’est pas une solution*. ‘On y apprend que l’offshore abaisse les coûts, permet de monter des projets qui n’auraient jamais vu le jour, et accroît la productivité. Et si les délocalisations mettent sur la paille quelques salariés qui n’ont su assurer leur
employabilité, c’est pour les remplacer par des emplois à plus haute valeur ajoutée et mieux rémunérés.Sur les 100 sociétés délocalisatrices interrogées, 44,5 % déclarent avoir maintenu leur effectif, et 18,5 % l’avoir augmenté. Mieux : l’offshore a créé une nouvelle dynamique, et les patrons ont repris
‘ goût à leur métier ‘.Tout le monde il est beau dans le meilleur des mondes. Pris de sueurs froides, on se jette sur les pages dédiées à l’informatique. L’ACFCI nous déclare sans rire que l’essentiel de l’activité des TIC est immatériel, que le contenu
l’emporte sur le contenant, et qu’importe si la production est en Asie.Les services ne doivent plus avoir peur ?” seuls 18 % des emplois sont délocalisables. Et puis les services clés, tels les grands projets, resteront au Nord, tandis que les pays à bas coûts, en pleine croissance, viendront à
leur tour investir chez nous. Pour racheter nos SSII ? Ouf, on se rassure. Cette méconnaissance de nos métiers sent bon le copier-coller.* Chef d’enquête à 01 Informatique
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