Il y a deux ans, il n’était plus question que de loi antitrust, d’éparpiller Microsoft façon puzzle, de liberté du commerce, de concurrence créatrice et autres plaisanteries libérales. On disait que, grâce au standard commun imposé par le Web, le contenu allait surmonter les querelles commerciales et les technologies propriétaires. On disait que PC ou Mac, Navigator ou Explorer, finalement, ça n’avait pas d’importance. J’ai cru à ces conneries.Aujourd’hui, Netscape affiche l’encéphalogramme d’une vache au stade terminal de l’ESB. La mode plug-in s’est répandue comme une traînée de poudre mais en évitant soigneusement de passer par le Macintosh. Ça veut dire quoi ? Que nous sommes revenus au point de départ, que Bill Gates est devenu le propriétaire du Web, avec la légitimité du fait accompli. Non seulement tout le monde s’en fout, mais en plus c’est moi qui passe pour un crétin.Quand je dis, hier, à un développeur de contenu qu’il faut une loupe pour déchiffrer son site Web, il me demande quel navigateur et quelle machine j’utilise. “Communicator et Mac “, que je réponds. Mon interlocuteur, gêné, me regarde comme si je venais de débarquer du Burkina Faso accroché à un train d’atterrissage : désolé, il ne teste plus cette configuration, vu que, en France, il en reste environ deux. Il a raison : la première est à mon bureau, l’autre chez moi.Tant que je forme un réseau, il reste de lespoir !Prochaine chronique le samedi 2 décembre
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