Que s’est-il passé cette année à DefCon, le grand raout de hackers du monde entier qui se tient chaque été à Las Vegas ? Pas grand-chose, si ce n’est le lancement au grand jour d’une nouvelle discipline : la chasse au
journaliste. Pour percer les derniers secrets de cette manifestation qui n’est plus que l’ombre de ce
qu’elle fut à la fin du siècle dernier, NBC avait dépêché en mission une reporter
‘ undercover ‘, c’est-à-dire chargée de filmer en caméra cachée la conférence. Las, ces agissements criminels ont été brillamment mis à jour par certains participants au point que la journaliste a eu
droit à une petite séquence de dénonciation publique. La vidéo, disponible sur Youtube, a déjà été visionnée plus de 650 000 fois.Il est vrai que la proie était facile, en tout cas bien plus tendre que les agents fédéraux américains qui tentaient, il y a quelques années, d’infiltrer ce petit monde où la paranoïa règne en maître. Aujourd’hui, les temps ont changé.
Les agents fédéraux se sont transformés en agents recruteurs et les anciens rebelles de l’informatique collaborent désormais avec les autorités. A Las Vegas, au mois d’août, on tue désormais le temps à désigner à la vindicte populaire une
journaliste dans une ambiance de cirque romain. Ce n’est pas très glorieux mais cela fait des souvenirs, aussi pathétiques soient-ils.La suite de la séquence vidéo postée sur Youtube est éloquente. On y voit une meute de hackers, en très grande majorité des hommes, poursuivre la reporter jusqu’à sa voiture en la harcelant de questions et en se
livrant à quelques imitations douteuses. La morale de cette histoire ? Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas paranoïaque que personne ne vous suit… Surtout quand vous tentez de faire votre métier à une convention de hackers.
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