Ils avaient déjà dans le ventre du Coke et des Macdo. Dans leur tête, ils auront bientôt du Windows. Les écoliers américains, les plutôt plus défavorisés, vont en effet bénéficier du dernier avatar des interminables procès qui opposent (opposaient ou opposeront…) Microsoft à quasiment le reste de l’Amérique. Voire au reste du monde. Pour décourager les poursuites intentées par des centaines d’associations de consommateurs ?” et pour 1 milliard de dollars ?” l’éditeur propose de doter 12 500 écoles de logiciels, d’assistance et de formation. Et même de cash pour acheter (d’occase…) 200 000 ordinateurs. Un geste généreux ?” mais indolore pour ses finances ?” et très politiquement correct pour tenter de désamorcer l’acharnement des anti-économiquement incorrects.Cette initiative, jointe à l’implacable pugnacité de l’éditeur sur tout le spectre des applications high-tech, pousse certains à soupirer que “Microsoft est un océan et [que] nous nageons tous dedans”. (De là à penser que l’on va peut-être s’y noyer…). Mais on ne peut tout de même pas crucifier Bill Gates pour ses talents d’entrepreneur. Et comme l’écrit notre excellent confrère Le Nouvel Hebdo, si “les utilisateurs détestent le monopole, ils adorent le standard”. Que faire alors de tant de contradictions ? Une seule solution à notre avis : déclarer Microsoft “ressource mondiale d’utilité publique incontournable de lhumanité”. Ou, mieux : le nationaliser.
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