C’est la seule vraie surprise du mini-remaniement gouvernemental de ce début d’année 2009. Après dix mois de bons et loyaux services,
Eric Besson passe la main et confie les clés du secrétariat d’Etat au Développement de l’économie
numérique à Nathalie Kosciusko-Morizet.Ingénieur polytechnicienne de formation, cette jeune responsable politique (NKM pour les intimes) était auparavant chargée de l’Ecologie aux côtés de Jean-Louis Borloo.Pour prendre la suite d’Eric Besson qui devient ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, plusieurs noms avaient été évoqués : celui de Frédéric Lefebvre, un député et porte-parole franc-tireur de l’UMP dont la vision
de l’Internet et la
connaissance du Web 2.0, faisaient frémir plus d’un créateur de start-up, mais aussi celui du sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, qui
fut récemment rapporteur au Sénat du projet de loi Création et Internet.
Ancrer l’économie numérique dans l’action du gouvernement
Finalement, le choix de Nathalie Kosciusko-Morizet devrait faire l’unanimité. Au travers de cette nomination, Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon ont fait le choix, ce qui constitue en soi une première, de pérenniser
la thématique de l’économie numérique au plus haut niveau gouvernemental. Ils confirment et valident ainsi la volonté politique qui présidait au
Plan France Numérique 2012 présenté à l’automne par Eric Besson.L’arrivée de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui récupère également le portefeuille de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques a déjà été saluée par l’Acsel. Il est vrai qu’à l’évocation du choix de Frédéric Lefebvre,
Pierre Kosciusko-Morizet, président en exercice de l’Association pour l’économie numérique (et frère de NKM) avait préféré croire ‘ à une mauvaise blague ‘.Jusqu’à présent les internautes connaissaient surtout NKM pour ses activités de
blogueuse assidue et pour plusieurs
propositions de loi déposées sur les questions liées à l’utilisation du
téléphone mobile.
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