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Nasdaq : Wall Street dit pouce

Le monde de linformatique continue à réduire ses estimations financières. Une mode qui a coûté 2,8 % au Nasdaq.

L’économie américaine va peut-être mieux. Mais l’industrie informatique n’est, elle, pas encore sortie du trou. Depuis le début de la semaine, la multiplication des révisions de résultats à la baisse a entamé l’optimisme des marchés, jusqu’à le faire disparaître. Jeudi, le Nasdaq a perdu 2,8 %.Tous les grands noms ont chuté. Le couple Wintel a vu Microsoft perdre 2,8 % et Intel 2 %. Idem pour les quatre compères de l’Internet : Oracle a chuté de 4,3 %, Sun de 4,7 %, EMC de 5 % et Cisco de 8,4 %. Seul Amazon aura vécu une bonne journée. En affirmant que les pertes de la compagnie de Jeff Bezos pourraient se révéler moindres que prévu au prochain trimestre, un analyste de Bear Sterns a permis à la société Internet de progresser de 8,1 %.Une goutte d’eau dans un océan de diminutions. En révisant ses futurs résultats à la baisse, l’anglais Marconi a entraîné dans sa chute l’ensemble du secteur des réseaux. Nortel a perdu 5,5 %, Nokia 8,3 %, Juniper 8,9 %, Level 3 9,8 % et Ericsson 11 %.Le monde des progiciels n’a pas été plus gâté. Compuware et PTC ont aussi rabaissé leurs espérances pour le trimestre en cours. Et ont baissé respectivement de 6,9 % et 18,1 %. Là aussi, tout le monde a suivi : SAP à -7 %, BEA à -8,6 %, Siebel à -9,1 % et i2 à -12,8 %.Les annonces ne s’arrêtaient pas là, puisque Com21, le vendeur de modems câble, a lui aussi revu ses estimations à la baisse et a perdu 17 % tandis que Baltimore, spécialiste de la sécurité, abandonnait 30,1 % après avoir dévoilé un vaste plan de restructuration.Et la tendance ne devrait pas s’inverser vendredi : après la fermeture de la Bourse, AMD, BMC et EMC ont aussi rabaissé leurs prétentions.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York