L’économie américaine dépend-elle de la Bourse, ou la Bourse dépend-elle de l’économie américaine ? Le Nasdaq, lui, a tranché en décidant que sa santé devait primer. D’où une hausse optimiste de 3,2 % ce lundi.Mardi, sauf grosse surprise, la Réserve fédérale américaine devrait annoncer une révision à la baisse des taux d’intérêt, mesure technique censée donner un coup de fouet à l’économie. Important, cet indicateur est surtout une des principales sources de paris du marché, qui spécule dessus depuis plusieurs semaines.La Bourse semble dorénavant attendre une baisse des taux d’un demi, voire de trois quarts de point, signe que l’économie américaine est en très sérieuse difficulté. Reste que la Réserve fédérale pourrait décider que la situation n’est pas aussi catastrophique et procéder à une baisse moins importante, ce que vivrait très mal le Nasdaq.La Bourse a en effet déjà anticipé une forte baisse des taux d’intérêt. Un vent d’optimisme a donc soufflé lundi redonnant des couleurs à nombre d’actions durement secouées ces derniers temps. Internet a ainsi été plébiscité : +10,1 % pour Yahoo! , +13,1 % pour Cnet, +14 % pour CMGI et eBay. Les éditeurs ont aussi eu droit aux faveurs du marché : Ariba et Rational +11,7 %, BEA +14,7 %, Macromedia +15,5 %.Curieusement, une des rares baisses est imputable au couple Wintel. Pourtant, avec le premier processeur pour portable à 1 GHz chez Intel et les services .net HailStorm chez Microsoft, les deux compères avaient procédé à des annonces importantes ce lundi.Un seul type d’annonce semble actuellement capable de faire bondir la Bourse : celle du client. Les réticences des entreprises à se fournir en matériel et en logiciels jouent beaucoup dans la morosité actuelle du Nasdaq.Lundi, Lucent a réussi à échapper à cette tendance, en annonçant que l’opérateur américain Verizon lui avait passé une commande massive pour bâtir des réseaux 3G. Le cours du constructeur a alors bondi de 19,3 %.
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