Il y a deux semaines, le Nasdaq avait tenté de remonter la pente les trois premiers jours. La semaine dernière, une journée de hausse a suffit, vite comblée par plusieurs baisses. Vendredi, l’indice Nasdaq abandonnait ainsi 2,6 %. Dorénavant, des résultats en demi-teinte suffisent à assurer le succès d’une action. Adobe a ainsi dévoilé un état des finances moins catastrophique que prévu : quand les ventes déçoivent, les profits, eux, restent conformes aux prévisions. L’action de l’éditeur a augmenté de 14,5 % le vendredi. Jeudi, Nokia avait fait une annonce à peu près similaire, là aussi jugée positivement par la Bourse. Pas de quoi faire remonter le marché. Palm a perdu 10,7 %, fragilisé par le dépôt d’une plainte pour violation de la propriété intellectuelle par NCR. Les spécialistes du logiciel Internet sont tombés en groupe, des -8,6 % pour Checkpoint, le spécialiste des pare-feu, aux -9,6 % de Real Networks en passant par les -15,9 % de Macromedia.Quant au holding CMGI, propriétaire d’Engage et d’Altavista, en baisse de 12,3 %, il atteint les profondeurs : son cours en Bourse équivaut aujourd’hui à 5 % du cours enregistré il y a six mois. Le catastrophisme ambiant aide certaines sociétés. Jeudi soir, Compaq annonçait revoir à la baisse ses prévisions de croissance et lançait un plan de licenciement portant sur 5000 salariés. Mais le marché avait anticipé la mauvaise passe du constructeur texan. Compaq a donc terminé la journée en baisse de 2,7 %, après avoir été en hausse en milieu de séance. En revanche, les investisseurs ne s’attendaient pas à ce que la SSII américaine Computer Sciences (CSC) revoit drastiquement à la baisse ses prévisions de bénéfice. Résultat : une action en baisse de 39,6 %.
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