Le Nasdaq vient de vivre sa cinquième semaine de baisse consécutive. Un président de la Réserve fédérale américaine qui ne joue pas le jeu des rumeurs, un secteur de l’informatique qui accumule les mauvaises nouvelles : tout concourt à orienter la Bourse à la baisse. Ainsi, la très spéculative remontée de jeudi a illico été effacée vendredi, avec une perte de 3,01 %.Pas la peine de chercher très loin le coupable, il était déjà connu la veille. Après la fermeture de la Bourse jeudi, Oracle a annoncé que ses bénéfices seraient inférieurs aux prévisions des analystes. L’éditeur a alors connu une véritable débâcle : son cours a chuté de 21 %.Or, Oracle a attribué sa mauvaise passe à la frilosité des décideurs au sein des entreprises. Justifiée ou pas, l’explication a été vite acceptée par le marché, qui s’est empressé de l’appliquer à la plupart des éditeurs.Résultat : – 7,7 % pour Sybase, – 14,7 % pour Ariba, – 16 % pour BEA, – 19,1 % pour Siebel… jusqu’aux – 20,6 % de Peoplesoft, il ne faisait pas bon traîner dans les logiciels en fin de semaine.
Un marché sans repères
Autre grand perdant de vendredi : Yahoo! Visiblement inquiet, le portail a modifié son capital de façon à se mettre à l’abri d’une tentative de rachat hostile. Mais c’est justement cette perspective d’OPA qui justifiait la relative bienveillance de ces derniers jours. La valorisation boursière de Yahoo! a donc fondu de 11,3 %.De fait, la semaine dernière, le Nasdaq a donné l’impression d’être totalement perdu, et les analystes avec. Les commentaires à la“c’est tombé trop bas, ça va remonter”ou “nous ne recommandons que des valeurs sûres” continuent en effet à fleurir… et à se faner instantanément, au moindre petit début de doute.Ainsi, dans la catégorie“tombé trop bas “, EMC avait regagné 7,9 % jeudi. Vendredi, la rumeur, démentie, voulait que le spécialiste du stockage annonce lundi une révision à la baisse de ses futurs bénéfices. EMC a terminé en baisse de 10,5 %…
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