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Nasdaq : les licenciements ne paient plus

Réduire les effectifs n’a pas permis à Compaq et JDS Uniphase d’éviter les foudres de Wall Street. Et d’entraîner le Nasdaq dans une baisse de 2,7 %.

Tout au long du mois d’avril, les sociétés du monde de l’informatique et d’Internet ont dévoilé l’état de leurs finances pour les trois premiers mois de l’année. Les résultats se sont majoritairement révélés aussi mauvais que prévu, mais pas pires. Ceux qui déçoivent le marché ont donc subi son courroux mardi, et l’annonce de licenciements, souvent bien vue par Wall Street, n’y change rien. Le Nasdaq, lui, a perdu 2,7 %.JDS Uniphase, le géant des composants électroniques, a ainsi admis des pertes plus importantes qu’escomptées. Avec pour conséquence le licenciement de 20 % des effectifs, en plus des 10 % mis à la porte en février. La Bourse américaine n’a pas apprécié, et a infligé une chute de 13,9 % à JDS Uniphase. Déroute similaire pour Compaq : ses mauvais résultats, accompagnés de 2 000 licenciements supplémentaires, ont valu au constructeur texan une chute de 15,2 %. Les constructeurs de PC ont suivi. Dell a perdu 11,9 % et HP 5 %.Lucent et Broadvision ont bien tenté de remonter le moral du marché en dépassant légèrement les prévisions des analystes. Le constructeur a terminé la journée en hausse de 11,4 %, l’éditeur gagnant quant à lui 11,6 %.Mais Cisco est venu enterrer les espoirs de reprise. En plus de subir des prises de bénéfice, la compagnie californienne a vu un de ses anciens vice-présidents mis en examen. Selon le Wall Street Journal, Robert Gordon aurait investi personnellement dans une société rachetée, peu après, par Cisco, empochant ainsi un substantiel bénéfice. Laction de la société a perdu 6,2 %.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York