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Nasdaq : L’effet Microsoft

Quand l’industrie informatique revoit ses prévisions de résultats à la baisse, Microsoft, lui, les augmente et inverse la tendance du marché, permettant au Nasdaq de progresser de 5,3 %

L’informatique tourne bien autour de Microsoft. Parce que la compagnie de Steve Ballmer et Bill Gates se montre capable d’augmenter ses ventes, elle a su convaincre le marché que le reste de l’industrie allait suivre.Le Nasdaq a alors enregistré une de ses plus fortes hausses de l’année, à + 5,3 %. Plus grosse capitalisation de l’indice, l’éditeur a vu son cours en Bourse progresser de 7,7 %, assurant à lui seul 13 % de la hausse du jour.Tous les éditeurs ont bénéficié de la nouvelle : Peoplesoft a gagné 9 %, Oracle 9,2 %, SAP 9,7 %, Autodesk 10,4 %, Checkpoint 14,2 % et Ariba 18,5 %.
Stockage avec les + 6 % d’EMC, processeurs avec les + 7,3 % d’I
ntel, PC avec les + 5,4 % de Dell et les + 7,4 % de Gateway, tous les secteurs ont suivi. Même des entreprises à l’écart de la galaxie Microsoft ont progressé, comme Apple à + 8,1 % ou Sun à + 9,8 %.Dans ce climat, les résultats trimestriels de Motorola et Yahoo !, aussi mauvais que prévus mais pas pires, ont été vécus par la Bourse comme des bonnes nouvelles.Le portail a gagné 7,2 %, emmenant avec lui le monde d’Internet, avec Doubleclick à + 8,4 %, eBay à + 11,2 % ou CMGI à + 13,6 %. Idem pour l’industrie des réseaux, Motorola devant ses + 15,8 % à ses ventes de téléphones portables.

Nokia a alors gagné 6,3 %, Ericsson 6,6 %, Cisco 7 %, Lucent 14 % et Juniper 16 %.Cette envolée pourrait toutefois se révéler fragile. Microsoft a en effet toujours trouvé un moyen d’augmenter ses ventes, de façon parfois illégale comme l’a confirmé récemment la Cour d’appel fédérale. Le reste de lindustrie ne peut afficher une telle certitude.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York