Il y a peu, à grands coups de comptabilité ” créative “, les directeurs financiers des sociétés se faisaient un devoir d’afficher des résultats toujours légèrement supérieurs aux prévisions des analystes, donnant ainsi un coup de fouet à leur cours en Bourse. Aujourd’hui, le simple respect de ces prévisions est considéré comme positif.Le grand bénéficiaire de la journée aura été Nokia. Le constructeur finlandais a ainsi rassuré ses actionnaires en annonçant tout bêtement qu’il se conformerait aux prévisions de bénéfices dévoilées en début d’année. Et encore, Nokia ne respectera qu’une partie de ses prévisions : pour le premier trimestre fiscal, le bénéfice par action sera celui attendu, mais les ventes seront, elles, moins importantes que prévu.
Rien de bien glorieux donc, mais cela a suffi pour justifier les +14,5 % de l’action.La plupart des autres acteurs du monde des télécoms, opérateurs compris, ont profité de la nouvelle. Seuls Ericsson et l’opérateur sans fil Nextel ont vu le cours de leurs actions continuer de baisser : une forme de justice, ces deux compagnies ayant grandement contribué à la mauvaise passe boursière du monde de la téléphonie. La stabilité de Nokia n’a toutefois pas permis au Nasdaq de remonter la pente.Ce jeudi, les éditeurs de progiciels ont été à la peine. Oracle a perdu 8,5 % en dévoilant ses résultats, aussi médiocres que prévu, tandis que Siebel abandonnait 10,4 %, BEA 12,6 %, i2 12,8 % et PeopleSoft 14,4 %. Intuit a aussi vécu une journée difficile après avoir annoncé que ses ventes seraient moins bonnes qu’escompté. Sanction du marché : -29,4 %.Vendredi, ce devrait être au tour de Compaq de subir une déculottée. Le constructeur texan ayant également revu à la baisse ses prévisions, le tout accompagné de licenciements massifs. Une nouvelle annoncée après la fermeture de la Bourse.
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