Mercredi aurait dû être une journée mitigée pour le Nasdaq, avec ses annonces de résultats agrémentées (HP) ou non (IBM) de révision à la baisse des futurs bénéfices.La Réserve fédérale américaine en a décidé autrement. Inquiète pour l’économie américaine, l’institution a revu à la baisse son taux de référence de 0,5 %, diminuant d’autant le coût du crédit. Indicateur fétiche jusqu’à l’absurde de Wall Street, ce taux a valu au Nasdaq une envolée de 8,1 %. Soit, selon Bloomberg, la quatrième plus importante hausse de son histoire.+6,4 % pour Microsoft et IBM, +8 % pour Cisco, +10,3 % pour Oracle, +11,4 % pour AOL Time Warner, +15,8 % pour Sun, tous les grands ont profité de la journée. Même HP a progressé, et a gagné 9,1 %. Pourtant, en plus d’annoncer des résultats modestes associés à 3 000 licenciements, le constructeur californien a revu à la baisse les prévisions pour son prochain trimestre. Et a expliqué avoir d’importants stocks d’invendus dans ses gammes grand public.Les fabricants de processeurs ont aussi été à la fête. Broadcom a gagné 15,7 % et AMD 21,5 %. Quant au géant Intel, en difficulté en cette année 2001, il a progressé de 20 %. Un seuil qu’auront dépassé plusieurs sociétés mercredi, comme les éditeurs Inktomi et Rational à +23 % et +30 % ou le sous-traitant Flextronics à +23,8 %.L’indice Dow Jones, lui, n’a progressé que de 3,9 %. De tous les secteurs de l’économie américaine, l’industrie informatique aura en effet le mieux profité de l’annonce de la Réserve fédérale. Alors que la plupart de ses acteurs multiplient les révisions de résultats à la baisse.
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