La Bourse semble toujours avoir du mal à admettre qu’aucune bonne nouvelle n’est à attendre du côté de l’informatique, des télécoms ou d’Internet. Ses instants de lucidité se font donc brutalement, à l’instar de la journée de mardi. Le Nasdaq y a perdu 6,2 %, revenant à des niveaux datant, selon Bloomberg, d’octobre 1998.Cette fois, quasiment personne n’a échappé à la chute. Malgré le pessimisme ambiant, le marché semble avoir fait preuve de trop d’optimisme. Les prévisions, revues à la baisse, de Broadvision, E.piphany, Ariba ou Inktomi étaient déjà prévues ou annoncées. Mais personne ne s’attendait, par exemple, à ce qu’Inktomi divise presque de moitié ses prévisions de chiffre d’affaires pour le prochain trimestre, et licencie 25 % de son personnel. L’action de la société a perdu 55,1 %. Idem pour Broadvision et Ariba à qui les préannonces de résultats médiocres ont valu respectivement une chute de 34 % et 31,7 %.Le cabinet Robertson Stephens va même jusqu’à affirmer que le marché de base d’Ariba, les places de marché interentreprises, s’est évaporé.
Du côté d’Internet, Entrust, le spécialiste de la certification, a perdu 31 % en revoyant lui aussi ses futurs résultats à la baisse. Il a entraîné dans sa chute Verisign, qui a perdu 21,7 %. Parallèlement, Real Networks perdait 18,6 %, Yahoo! 18,8 % et Exodus 20,1 %.Les grands noms ont eux aussi participé au massacre. L’action Oracle a ainsi abandonné 13,5 %, tandis que celle dEMC chutait de 14 %. Même le plus solide indice Dow Jones a terminé la journée en forte baisse de 3 %.
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