Plus que jamais, l’ambiance est moutonnière à Wall Street. Quand une société phare fait part de ses difficultés, c’est tout le secteur qui s’effondre. Réseaux, progiciels et semi-conducteurs ont ainsi fait perdre 4,8 % au Nasdaq lundi.Une recommandation d’analyste suffit à provoquer des chutes analogues. En particulier quand le secteur auquel elle s’applique a été l’objet de recommandations favorables par d’autres analystes. Hier, selon Bloomberg, Merril Lynch a rétrogradé certaines sociétés du monde de l’électronique, et tout particulièrement Intel. La semaine dernière, le cabinet Salomon Smith Barney avait préconisé l’achat d’actions de ces mêmes sociétés avant de se faire aussitôt contredire par ses collègues de Morgan Stanley Dean Witter. Le marché, lui, suit. Lundi, Intel a perdu 6,5 % et JDS Uniphase 15,3 %.La remontée des cours la semaine dernière semble avoir donné des idées aux opérateurs désireux de se débarrasser de leurs portefeuilles. La plupart des grands éditeurs se sont effondrés : -13,1 % pour Oracle, -13,7 % pour BEA, -18 % pour i2 et -23,4 % pour Broadvision. A l’instar d’Oracle, le spécialiste de la personnalisation de sites Web va subir un procès d’actionnaires mécontents. Quant au monde des réseaux, il a vu Cisco perdre 9,5 % et Juniper 9,1 %.Une des plus fortes hausses de la journée aura été celle d’Amazon. Le site de commerce électronique doit annoncer demain ses résultats. Visiblement, le marché a passé léponge sur les rumeurs de faillite. Amazon a terminé la journée en progression de 2,7 %.
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