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La NASA ne sera plus la même : son budget 2026 risque de chuter

Les plans de la nouvelle administration visent à réduire de 50 % l’enveloppe allouée aux missions scientifiques de l’agence spatiale. Des millions de dollars en moins qui risquent d’anéantir de nombreuses recherches, voire un centre entier.

Quel sera le visage de la NASA dans un an ? Jared Isaacman, son futur administrateur désigné par Donald Trump, a tenté d’en révéler les principales lignes directrices la semaine dernière devant une commission du Congrès. L’occasion de signaler que le programme Artemis visait toujours la Lune, et ce, pour retourner des astronautes américains sur le satellite naturel avant les Chinois. Pour le reste, le futur de la NASA sera déterminé par le budget qu’elle recevra de l’Etat fédéral.

Et à ce sujet, le discours passionné de Jared Isaacman ne sera pas suffisant. Selon Ars Technica, l’exercice 2026 de la NASA donnera un tout autre poids à l’agence spatiale. Pour ainsi dire, l’enveloppe sera loin de ce qu’elle était. La nouvelle administration Trump aurait remis des documents précisant ce qu’il en sera pour l’année prochaine, et les plans visent de nombreuses réductions dans les programmes basés sur la recherche scientifique. Parmi les seuls survivants, les programmes des télescopes Hubble et James Webb.

À quoi ressemblera la NASA en 2026 ?

Pour le reste des missions purement scientifiques, la NASA verrait de nombreux budgets se réduire. Voici le détail :

  • Réduction de deux tiers du budget alloué à l’astrophysique
  • Réduction de deux tiers du budget alloué à l’héliophysique
  • Réduction de moitié du budget alloué aux sciences de la Terre
  • Réduction d’un tiers du budget alloué aux sciences planétaires

Si ce plan de réduction des dépenses venait à être voté, alors « la majorité des missions scientifiques actives et en cours de développement seraient complètement anéanties », alertait Casey Dreier, responsable de la politique spatiale à Planetary Society, dans les colonnes de Space.com. L’une des missions scientifiques attendues du côté de la NASA concerne le lancement du télescope spatial Nancy Grace Roman, prévu pour mai 2027. Une mission regrettée par Casey Dreier, qui soulignait l’investissement de 4 milliards de dollars et « l’exemple parfait d’une mission qui a respecté son budget et ses objectifs ».

Plus symbolique encore, les coupes budgétaires iraient jusqu’à entraîner la fermeture complète du Goddard Space Flight Center, situé à Greenbelt, dans le Maryland, où la NASA conçoit et gère ses satellites scientifiques, et contrôle d’importantes missions, comme Hubble et James Webb. Il est aussi un véritable carrefour entre l’agence spatiale américaine et les universités, les instituts de recherche internationaux et l’agence spatiale européenne (la NASA).

Départ de la scientifique en chef de la NASA

Pour alerter sur la situation, Casey Dreier mentionnait aussi à Space.com que sans le budget actuel versé pour les missions scientifiques, la mise en place d’une mission comme Voyager ne serait tout bonnement pas possible. « Si vous réduisez de moitié le budget de l’héliophysique, qui finance Voyager, vous condamnez probablement Voyager. Même en créant une nouvelle sonde, il faudra encore 50 ans pour atteindre son niveau actuel – et nous n’en créerons pas une nouvelle si nous n’avons pas d’argent ».

Plus tôt au mois de mars, la climatologue Katherine Calvin fut invitée à faire ses valises et quitter la NASA. La coprésidente du Giec, nommée sous l’administration Biden en 2022 pour rejoindre l’agence spatiale, occupait le poste de scientifique en chef. Un poste clé, créé en 1982, et qui ne sera pas reconduit. D’ici la fin de la décennie, l’agence devra aussi dire au revoir à la Station spatiale internationale, qui prendra sa retraite, et qui formait l’un des principaux laboratoires spatial pour la recherche, et la cohésion entre cinq agences spatiales : les États-Unis, le Canada, l’Europe, le Japon et la Russie.

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Hadrien Augusto