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NAS et SAN cohabitent avant la convergence rêvée

Conjuguer les avantages du NAS et du SAN constitue un vieux rêve. On attend avec impatience les premières implémentations de la norme DAFS, qui permettrait la mise en ?”uvre d’une infrastructure Fibre Channel flexible.

Les plus grands consommateurs de stockage sont ceux qui en fournissent à d’autres entreprises. Tel est le cas d’Atos Origin avec ses services d’hébergement Web. Ce prestataire est l’un des rares à proposer de l’hébergement mutualisé pour des sites importants. Pour cela, deux infrastructures NAS distinctes ont été déployées. La première dessert deux cents entreprises clientes ; la seconde, cinquante. Chaque infrastructure est doublée. La première comprend deux baies en miroir ?” des F760 de Network Appliance ?” pour environ 4 To de capacité.

Des SAN parfaitement homogènes

Ces baies sont reliées à deux réseaux fédérateurs en Gigabit Ethernet, sur lesquels se connectent des couples de petits serveurs, à raison de plusieurs par entreprise. Dans la seconde infrastructure, les deux serveurs de fichiers sont plus modestes ?” ce sont des F720 totalisant 500 Go.Le NAS n’est pourtant pas la panacée. “Il y a trois ans, nous avions le choix entre deux très gros serveurs connectés à une baie partagée, et de nombreux petits serveurs raccordés à deux serveurs de fichiers. Cette seconde solution était plus modulaire et nous offrait à bon compte l’équivalent d’une architecture en grappes “, explique Éric de Paris, responsable des systèmes pour l’activité multimédia d’Atos Origin. “Les NAS présentent toutefois deux inconvénients : certaines applications ne fonctionnent pas ou ne sont pas certifiées par l’éditeur, et les performances en SGBD ne sont acceptables que sur de petites bases “, ajoute-t-il néanmoins. Dès lors, pour satisfaire les clients les plus exigeants, Atos vient de déployer cinq SAN similaires, pour une prestation d’hébergement dédié. Chacun comprend un commutateur Fibre Channel fourni par HP, trois serveurs HP 9000, dont deux sont montés en cluster, et trois baies de disques HP FC10 de 300 Go accueillant chacune des bases de données Oracle ou Sybase. L’un des serveurs et l’une des baies sont déportés sur un site voisin à 1 500 m, afin d’assurer une tolérance de sinistres.“Malgré l’homogénéité parfaite de cette infrastructure, des problèmes d’interopérabilité se sont posés, notamment lors de basculements en cas de panne. En matière de SAN, il n’est donc pas question de goûter à l’hétérogénéité “, précise Éric de Paris. Aujourd’hui, Atos Origin rêve de conjuguer les avantages du SAN et du NAS. “On attend depuis longtemps les premières implémentations de la norme DAFS. Nous pourrions alors mettre en ?”uvre une infrastructure Fibre Channel, pour accéder tantôt à des services de fichiers, tantôt à des bases de données en attachement direct “, espère Éric de Paris. Mais ces SAN ne remplaceront pas du jour au lendemain les NAS.

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Thierry Lévy-Abégnoli