Économique et simple. Les arguments de Digital Storage en matière de NAS ont de quoi séduire, du moins en théorie. En pratique, il en est autrement. Pour optimiser les coûts, le fabricant a préféré des disques IDE à 7 200 tr/min,
remplaçables à chaud. Si ces derniers sont nettement moins chers que les disques SCSI, ils sont aussi moins performants. Ainsi, nous avons pu tester le NAS 420, serveur d’entrée de gamme au format 1U, avec quatre disques de 120 Go. Il dispose de
deux interfaces Ethernet 10/100/1000Base-T. Les seuls éléments redondants de cette configuration sont les sous-systèmes disque et la ventilation. Exploitant un processeur Xeon à 2 GHz, le NAS 420 peut gérer par ailleurs la fonction Raid de manière
logicielle. Dans notre cas, pour chaque canal IDE, la configuration comprenait deux disques en miroir Raid 1 et du stripping (Raid 0) entre les deux canaux. L’espace disque disponible était donc de 240 Go. Digital Storage a choisi le système Windows
2000 Server NAS Appliance, notamment pour sa compatibilité avec l’ensemble des protocoles (CIFS/SMB, NFS, AppleTalk, etc.) et sa simplicité d’administration.
Configuration : l’interface web simplifie la tâche
Le NAS 420 de Digital Storage est paramétrable au travers d’une interface web. Celle-ci nous a permis de configurer le NAS très simplement. Nous avons ensuite créé les quatre volumes logiques nécessaires pour mener les tests à bien,
toujours par l’intermédiaire de l’interface et tout aussi simplement. Petit détail intéressant : le NAS 420 gère des quotas de disque, pratiques pour limiter l’espace disque alloué par utilisateur. Ces volumes sont accessibles par des clients
CIFS/SMB, NFS, AFP, ou encore HTTP et FTP. Ici, nous avons accédé aux volumes par le biais de clients CIFS/SMB.
Performances : bien en écriture, médiocre en lecture
À l’issue de nos tests, réalisés selon deux scénarios (l’un en écriture CIFS, l’autre en lecture CIFS), les performances mesurées sont surprenantes. La charge était générée par 32 et 64 clients Load Runner fonctionnant sur 16 stations
Windows NT 4. En écriture, avec 32 utilisateurs, les résultats sont excellents, devançant de loin ceux de notre modèle de référence, le Dell PowerVault 715 N à 320 Go. À titre de comparaison, ces résultats sont également meilleurs que ceux du Lunar
Flare de Tricord, un serveur NAS plus haut de gamme que nous avions eu l’occasion de tester il y a quelques mois. Avec 64 utilisateurs, les performances en écriture chutent de moitié, mais cela reste normal, le nombre d’utilisateurs ayant doublé.
Ces bons résultats s’expliquent certainement par la présence d’un contrôleur Raid matériel. Mais en lecture CIFS, rien ne va plus. Si, avec 32 clients, les mesures restent acceptables, bien que très inférieures à celles en écriture, elles deviennent
en revanche médiocres avec 64 utilisateurs. Notons toutefois que nous n’avons pu faire qu’une seule mesure, malgré une quinzaine de tentatives restées sans succès. En effet, à chaque essai, le NAS 420 redémarre systématiquement en cours de test de
lecture ! Un échange standard de la machine, et même un échange de disques, ainsi que diverses manipulations (désactivation de l’HyperThreading du processeur, mise à jour du pilote Promise Fastrack) n’ont pas résolu le problème. Le message d’erreur
affiché semble incriminer le pilote du contrôleur Raid IDE Promise.
Notre avis : parfait pour les PME
Interrogé sur le problème d’écriture, Digital Storage n’a pas pu nous éclairer complètement. Il semblerait que cette faiblesse puisse être palliée par une configuration Raid 5 logicielle. Nous avons tenté cette man?”uvre, également
sans succès. Le NAS 420 ne semble donc pas réussir à supporter une charge importante d’utilisateurs. Quoi qu’il en soit, compte tenu de son prix et de sa simplicité de configuration, il satisfera tout à fait des petites structures ne se focalisant
pas sur la performance à tout prix, à condition que la charge appliquée ne soit pas trop élevée.
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