Confronté à une baisse dramatique de ses utilisateurs et empêtré dans des déboires juridiques avec l’industrie du disque (lire encadré en bas de page), Napster cherche à soigner son image en signant un accord de coopération avec cent cinquante labels indépendants européens.Ces maisons de disques se seraient engagées à adhérer au service payant de Napster dont le lancement est prévu cet été. Lors de la conférence de presse organisée à Londres pour l’occasion, Napster n’a cependant pas voulu révéler les termes financiers de ces accords. “Napster est sur le point d’entrer dans une nouvelle phase, et cet accord constitue un pas important sur cette voie “, s’est contenté de déclarer Shawn Fanning, l’inventeur de Napster.Afin de convaincre d’autres labels de jouer la carte Napster, Shawn Fanning a déclaré avoir consacré quatre mois à l’élaboration d’un accord avec des organismes européens représentant les artistes, parmi lesquels l’Association of Independent Music, à Londres, et Impala, à Bruxelles.De leur côté, les maisons de disques indépendantes ont expliqué que cet accord leur offrait une chance d’élargir la diffusion de leurs catalogues et de concurrencer les grands labels.
Coup de pub ?
Certains responsables des grandes maisons de disques ont néanmoins qualifié ces accords européens de coup de pub. “Ces accords donnent du poids à Napster, mais je ne suis pas persuadé que les internautes seront séduits. Peu de chansons disponibles sur Napster (à son apogée) provenaient de ces labels, alors pourquoi voudraient-ils tout à coup payer pour les avoir ?”, s’est interrogé un responsable d’une des grandes maisons de disques.En tout cas, Napster souffre clairement de la désaffection des utilisateurs. Selon Webnoize, la fréquentation s’est effondrée depuis l’instauration d’un système de filtrage excluant les morceaux protégés par le droit d’auteur. Le nombre de fichiers échangés sur Napster s’élevait à 360 millions d’unités par mois en mai contre 2,79 milliards en février.
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