L’alliance conclue entre le groupe de communication allemand Bertelsmann et la société Napster, éditrice d’un logiciel de partage de fichiers MP3, n’en finit pas de faire des remous dans les états-majors des principales maisons de disque. La coalition menée par la Recording Industry Association of America ( RIAA) ?” Universal Music, BMG, EMI, Warner Music et Sony Music ?” contre Napster semble voler en éclat.Bertelsmann s’est engagé à abandonner ses poursuites contre Napster si ce dernier mettait en place une solution payante et sécurisée de partage de fichiers. Le groupe allemand a de plus pris une participation dans Napster, tout en engageant les autres labels musicaux à rejoindre l’alliance conclue avec la start-up américaine. Mais hier, un porte-parole de Bertelsmann a confirmé que l’accord signé avec Napster permettait au groupe allemand de prendre le contrôle de la start-up.
Napster toujours dans le collimateur d’Universal, Warner Music et Sony Music
La stratégie de Bertelsmann serait donc de prendre le contrôle de Napster et de le transformer en un service payant de vente de musique, avec pour ultime objectif l’introduction en Bourse. Pourtant, d’après un porte-parole de la compagnie : “Il est bien trop tôt pour spéculer sur une introduction en Bourse.
Nous devons d’abord lancer un nouveau plan de développement et ensuite nous verrons.”De son côté, Universal Music ne semble pas prêt à se joindre au tandem Bertelsmann-Napster. “Universal est la dernière major à poursuivre le site mp3.com, ce sera pareil pour Napster”, a déclaré au Figaro le président d’Universal Music France, Pascal Nègre. “Pendant un an et demi, Napster nous a volés. Ils ont piraté notre catalogue, ils doivent payer pour cela”, a-t-il affirmé.Pour le moment, Universal conserve quelques alliés puisque Warner Music et Sony Music ont également fait savoir qu’ils poursuivraient jusqu’au bout Napster.
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