On attendait Apple, c’est finalement Napster qui s’implante le premier en Europe. La boutique de musique en ligne, filiale de Roxio, a en effet ouvert ses portes mercredi 19 mai au Royaume-uni, pour les seuls internautes
britanniques.Près de 500 000 titres, issus des catalogues des cinq majors (BMG, EMI, Sony Music, Universal et Warner Music) et de labels indépendants, sont déjà disponibles. Et Roxio espère porter ce chiffre à 700 000 d’ici à un mois.Le Napster anglais reprend le modèle de vente de la version américaine : des téléchargements à l’unité ou un abonnement mensuel ouvrant l’accès à un nombre illimité de chansons. Avec cette dernière formule, les internautes peuvent
écouter les morceaux de leur choix en streaming ou hors connexion après les avoir téléchargés sur leur PC, tant qu’ils s’acquittent de leur forfait mensuel. En revanche, la gravure sur CD et le téléchargement sur un baladeur
audio est impossible sans passer par l’achat des morceaux à l’unité.Le service fonctionne avec tous les baladeurs audio exploitant le format de compression WMA de Microsoft (une soixantaine de modèles selon Roxio). En revanche aucune compatibilité n’est proposée aux utilisateurs d’iPod et de Mac.
Inflation sur les prix
Mais le principal handicap de Napster reste son prix élevé de ce côté-ci de l’Atlantique. Alors que le titre s’achète 0,99 dollar (0,55 livre) aux Etats-Unis, il se négocie 1,09 livre en Angleterre, soit une hausse
d’environ 80 %. Même constat pour l’abonnement mensuel, facturé aux internautes britanniques 9,99 livres contre 9,95 dollars (5,49 livres) aux Etats-Unis.Avec un tarif généralement inférieur à 1 euro (0,67 livre) le morceau, OD2, le numéro un de la distribution musicale en Europe conserve donc une bonne longueur davance sur son concurrent américain.
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