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Napster liquidé

Le juge chargé du dossier de la faillite de Napster a finalement cédé à la requête des labels en refusant l’offre de rachat de Bertelsmann. Napster entame la procédure de liquidation après avoir fermé ses portes et licencié la majorité de son personnel.

Les majors du disque ont finalement obtenu la fermeture définitive de Napster. En s’opposant hier à l’offre de rachat de Bertelsmann, le juge Peter Walsh, de la Cour de l’Etat du Delaware, a forcé la start-up californienne à fermer ses portes et à entamer la procédure de liquidation de l’entreprise.Pour expliquer sa décision, le juge a mis en cause l’impartialité de Konrad Hilbers, le PDG de Napster. Son passé d’ex-dirigeant de Bertelsmann entre en confilt direct avec la loi américaine sur les faillites qui impose que le repreneur n’ait pas de lien avec l’entreprise en liquidation.De plus, Konrad Hilbers ne s’est rendu à aucune convocation du juge. Ce dernier a donc conclu qu’il n’était pas sincère dans sa volonté de remettre à flot Napster.

Bertelsmann peu convaincant

Le refus du juge s’appuie également sur la requête d’une dizaine de labels ?” dont A&M Records, MCA, Motown, Universal Records et Virgin Records ?”, qui s’opposaient à la transaction, trouvant le montant du rachat trop faible.” 
En mai 2002, Bertelsmann a baissé l’offre d’achat de Napster de 16,5 millions de dollars à 5 millions, pour ensuite l’augmenter à 8, et enfin 9 millions de dollars, sans aucune évaluation formelle des actifs de Napster
 “, révèle l’objection soumise par les labels.En somme, si Bertelsmann avait vraiment voulu la survie de Napster, il aurait dû relever l’offre. Et tenir compte non seulement de la marque, de la technologie et du personnel, mais également des dettes, sans oublier les actions en justice en cours qui pèsent aussi sur le bilan. En renonçant à tout recours en justice, Bertelsmann avoue, à demi-mot, qu’il renonce à l’acharnement thérapeutique.

Napster dissous

Faisant face à une montagne de dettes et avec peu d’espoir de trouver un autre acquéreur, les dirigeants de Napster ont procédé au licenciement immédiat de la plupart des 44 employés de la start-up, basée à Redwood City dans la Silicon Valley, y compris son PDG et son fondateur, Shawn Fanning.De leur côté, les créanciers ont peu de chance de récupérer une somme équivalente à celle de l’offre de Bertelsmann.” 
Comme pour la majorité des start-up technologiques, la technologie de Napster a peu de valeur sans l’équipe de talents qui l’a créée
 “, regrette cependant Konrad Hilbers.

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)